Xi Jinping en Europe : les relations commerciales et l’Ukraine au coeur des discussions

Xi Jinping en Europe : les relations commerciales et l’Ukraine au coeur des discussions

[Musique] avec nous Jean-François dimiliio bonjour vous êtes le président d’Asia centre professeur aussi à l’Université Paris Dauphine et à la Public School of International Affairs de de Paris sur l’Ukraine Emmanuel Macron s’attaque à un gros morceau auprès de shidinping est-ce qu’il pourra convaincre le numé chinois quel peuvent être ses arguments à votre avis écoutez moi je dirais que on ne peut avir qu’une bonne surprise on ne s’attend absolument pas à ce que ce rit de la mention par la France et par l’Europe de souhait de voir la Chine jouer un rôle pacificateur et se désengager d’un soutien implicite jamais avoué mais réel aux différentes opérations de la Russie en particulier par la fourniture de matériels à la Russie ou à l’entretien de matériel tout ça ça ne peut être que des vœux pieux naturellement alors probablement le président chinois écoutera euh ça a déjà été le cas lors de la visite d’Emmanuel Macron en avril 23 mais le résultat en particulier dans la perspective qui était très bien mentionnée de la visite de Poutine euh en Chine euh un peu plus tard dans ce mois le résultat ne pourra pas être significatif le fait que SH Jinping aille ensuite en en Serbie et en Hongrie de soutiens de Moscou est-ce que le président chinois n’a pas en quelque sorte déjà dit quelles étaient ses priorités oui vous avez tout à fait raison en fait bien sûr les 60 ans la célébration des 60 ans de l’établissement des relations diplomatique c’était un passage obligé ce qui n’était absolument pas obligé c’était le choix des autres destinations du côté de la Chine il faut rappeler que la Serbie c’est l’endroit où on va fêter si je peux dire comme ça en tout cas rappeler les 25 ans du bombardement de la Serbie par les forces de l’OTAN et dans ce bombardement l’ambassade de Chine à à Belgrade avait été touché et il y avait eu par ailleurs la Hongrie c’est tout ce qui reste à la Chine de ce dispositif qu’on appelait autrefois les 17 +1 c’est-à-dire 17 pays européens dont certains faisaient partie de l’Union européenne et certains non qui avaient un dialogue en principe privilégié avec la Chine dans le cadre particulier des routes de la soie mais aussi dans le cadre d’un certain nombre d’accords bilatéraux entre C 17 et la Chine des accords d’investissement de la part de la Chine dont certains ont énormément déçu et puis un souhait d’alignement potentiel de certains pays européens et on se souvient que la Lituanie a été la première a été à brisé cette relation et progressivement les pays européens qui faisaient pass parti du 71 se sont éloignés il reste la Hongrie professeur diméo les deux dirigeants vont faire de nouvelles contributions à la paix à la stabilité au développement et au progrès du monde c’est ce qu’a dit un porte-parole chinois derrière cette langue de bois puisqu’il faut appeler les choses par leur nom que faut-il comprendre à quoi concrètement peut-on s’attendre bah il faut s’attendre effectivement d’un d’un côté à l’affirmation par l’Europe à travers la voie d’Emmanuel Macron d’une position que l’on décrit comme moins naïve vis-à-vis de la Chine c’est-à-dire une position qui se place moins en dépendance vis-à-vis de la Chine partenaire important dans les relations internationales jouant le jeu des institutions multilatérales tout ça c’est un peu fini et c’est pour ça d’ailleurs qu’Emmanuel Macron insiste à faire venir ausou vender Leyen d’un autre côté il faut voir que la Chine a parfaitement conscience de cette perte de la naïveté et que par conséquent on a un interlocuteur chinois qui bien sûr se Pira au différentes étapes du protoco il compris le protocole personnel avec la visite dans les les Pyrénées sur les lieux d’enfance d’Emmanuel Macron mais qui repartira probablement avec les mêmes idées que lorsqu’il est arrivé ça c’est pour les notes peut-être un petit peu plus intimistes si l’on peut dire pour en revenir au au commerce lukis siela à Shanghai nous rappelait tout à l’heure que l’Europe a multiplié récemment les enquêtes sur les subventions chinoises subventions d’État sur dans plusieurs secteurs industriels notamment sur les véhicules électriques Emmanuel Macron a des choses à dire alors est-ce qu’il y a des chances que avec cette visite l’Europe accentue la pression sur shinping ou au contraire se fasse comprendre et que sinping reflu en quelque sorte oui alors c’est c’est c’est une très bonne question parce que on est néanmoins pris entre deux feux nous avons un certain nombre de groupes industriels qui ont encore besoin de ce marché chinois et les sanctions que nous pourrions exercer contre la Chine à propos des subventions on le voit dans les mesures que la Chine prend en rétorsion pourrait affecter la place de ces groupes industriels européens en Chine donc c’est un jeu d’équilibrisme assez difficile que celui de des relations commerciales la Chine en revanche joue un rôle différent elle a décidé et elle a mis en œuvre une politique où elle risque de moins en moins vis-à-vis du marché européen et du marché occidental en général puisque son premier partenaire désormais quand on additionne les importations et les exportations ça n’est plus l’Europe mais c’est l’Asie du Sud-Est et ça n’est plus les États-Unis c’est l’Asie du Sud-Est en d’autres termes la Chine se désengage progressivement mais nous restons très dépendants un dernier mot professeur Jean-François diio si vous le voulez bien sur les grandes questions internationales dont il sera question on a parlé de l’Ukraine les relations commerciales Gaza peut-être la Chine a une voix sur ce dossier Prien la Chine bien sûr n’appartient pas au même camp que la France ce sujet là la Chine prétend pouvoir jouer un rôle modérateur dans un certain nombre de questions internationales mais mais en réalité la doctrine chinoise est extrêmement floue et elle n’a pas je dirais l’expérience ou la précision de membres du Conseil de sécurité comme la Russie même ou même comme la France qui ont une doctrine la Chine est un acteur relativement récent dans le jeu des relations internationales elle a un poids indéniable dans l’économie elle a un poids indéniable dans ce qu’on appelle le sud global mais de là avoir une doctrine originale quand on regarde en particulier ces votes au Conseil de sécurité de l’ONU et bien c’est de plus en plus difficile d’identifier cela à une ligne particulière de la Chine elle a voté de temps en temps avec la Russie elle s’est très souvent abstenu mais elle a très rarement présenté d’émotions spécifiques et originales merci beaucoup Jean-François dimélio d’avoir été avec nous merci pour vos commentaires sur cette visite en France du président chinois shidinping président d’Asia centre professeur à l’Université Paris daupphine et à la Public School of International AFF de Paris

A l’occasion du soixantième anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre Pékin et Paris, Xi Jinping est attendu en France pour une visite d’Etat les lundi 6 et mardi 7 mai. L’Hexagone est la première étape de la tournée européenne du président chinois qui le mènera également en Serbie et en Hongrie. La guerre en Ukraine et les relations commerciales devraient être au coeur des discussions. Le décryptage de Jean-François Di Meglio, l’invité de France 24.
#Chine #France #Europe

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