Opinion | Déficit : et si la France se rapprochait du scénario grec ?



Opinion | Déficit : et si la France se rapprochait du scénario grec ?

by chou-coco

3 comments
  1. *Au plus fort de la crise de l’euro, la richesse nationale de la Grèce a baissé de plus de 25 %. L’impact s’est concentré de manière disproportionnée sur les plus modestes, avec une forte baisse du pouvoir d’achat et, jusqu’en 2022, le pays s’est retrouvé sous la tutelle du FMI. Un tel scénario est-il possible en France ?*

    *La France vit clairement, et depuis longtemps,* [*au-dessus de ses moyens.*](https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/les-350-milliards-deuros-de-dette-publique-des-assureurs-a-lepreuve-de-la-crise-politique-2102952) *Si un parti extrême arrivait au pouvoir et imposait un paquet de mesures à un coût de plusieurs points de PIB, le déficit pourrait dépasser dangereusement les 10 %.*

    *Choc de compétitivité*

    *C’est parce qu’en plus des dépenses annoncées, et même si elles sont financées sur le papier, on peut anticiper un rendement faible de l’impôt à cause de l’évitement fiscal et des délocalisations – les prélèvements obligatoires français sont déjà parmi les plus élevés au monde. D’autre part, ces nouvelles dépenses conduiraient à un choc de compétitivité (déjà atone), qui pèserait mécaniquement et durablement sur les rentrées fiscales. Enfin, la défiance probable des marchés pourrait renchérir massivement le service de la dette.*

    *Notons aussi que les programmes des partis extrêmes sont souvent focalisés sur le clientélisme : on ajoute de nouveaux avantages sociaux à un Etat-providence à bout de souffle, sans chercher à le remettre à plat dans une perspective de plus grande justice sociale et d’efficacité. Or seul l’investissement dans la modernisation et la rentabilité du service public peut à terme contribuer à la croissance de l’économie et le contrôle des équilibres financiers.*

    *Perte de confiance*

    *Certes, la France n’est pas la Grèce,* [*mais les lois du crédit sont les mêmes pour tous*](https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/obligations-la-grece-reussit-son-retour-parmi-les-emprunteurs-les-plus-surs-2072782) *(petits ou grands) : au-dessus d’un seuil critique on perd la confiance des préteurs et les taux demandés explosent. Déjà menacée d’une procédure pour déficit excessif, la France pourrait alors se retrouver sous la tutelle d’une « troïka » : la Commission européenne, la BCE et le FMI.*

    *Le FMI accepterait de prêter à la France en dernier ressort et dans des conditions financières gérables par le pays, mais avec des contreparties drastiques :* [*ainsi la Grèce avait été initialement contrainte de réduire ses dépenses de 12 points de PIB sur trois ans.*](https://www.lesechos.fr/monde/europe/comment-la-grece-est-sortie-du-purgatoire-financier-1988727) *Comme les crises ne sont pas le moment de mener des réformes structurelles, on taille d’abord dans les pensions de retraite, les salaires des fonctionnaires et les prestations sociales.*

  2. La Grèce avait falsifié ses comptes si je ne m’abuse donc c’est un paramètre en plus à prendre en compte.

    Là, si on se met dans le pire des scénarios : baisse de la note française, augmentation de la dette et des taux d’intérêts, augmentation du déficit avec les ” cadeaux ” de tout le monde, etc. il faudrait faire des économies et là, ça signifierait augmentation des impôts, gel du point d’indice des fonctionnaires, augmentation de la CSG/TVA, etc. bref, ça pourrait être la mouise mais pas la cessation de paiement selon moi.

  3. La France est too big to fail. La BCE fera n’importe quoi pour la sauver. Par ailleurs, les Français ont bien plus d’argent sur leurs comptes en banque, livrets, assurances-vie , PEL, PEA et autres… que le niveau de la dette.

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