Ces agressions sont indignes d’une démocratie et ce quels que soient les élus. On a largement dépassé le stade de l’entartage, là.
# « Je n’ai jamais connu de telles dérives » : le témoignage de l’élu agressé près de Grenoble lors de la campagne de Véran
Bernard Dupré, 77 ans, a reçu un coup de poing en plein visage ce jeudi matin alors qu’il était sur le terrain pour la campagne des législatives de l’ancien ministre de la Santé candidat à sa réélection pour les législatives en Isère.
« Je n’ai jamais connu de telles dérives » : le témoignage de l’élu agressé près de Grenoble lors de la campagne de Véran
« Se faire frapper simplement parce que je collais des affiches pour une campagne électorale, ça ne devrait pas arriver en France », s’indigne Bernard Dupré, 77 ans, en montrant du sang séché au-dessus de son arcade sourcilière droite tuméfiée. Cet élu de la ville de la Tronche (divers gauche) a reçu un coup de poing en plein visage, ce jeudi matin, alors qu’il était en train de coller des affiches sur les panneaux électoraux de la commune pour l’ex-ministre Olivier Véran, candidat Renaissance aux législatives dans la première circonscription de l’Isère.« Il était neuf heures. Je remplaçais des affiches qui avaient été dégradées. J’en avais des toutes neuves dans le coffre de ma voiture qui était grand ouvert. Quelqu’un est passé, a commencé à les prendre et à les déchirer. Quand je me suis approché pour lui dire d’arrêter, il m’a cogné puis est parti avec le reste. Un peu sonné, je lui ai demandé s’il était de la France Insoumise. Il m’a répondu *oui* »
# « On ne peut pas tolérer ça dans un pays démocratique »
Encore sous le choc, Bernard Dupré ne comprend pas cette agression qu’il juge inadmissible. « C’est un comportement inquiétant. On ne peut pas tolérer ça dans un pays démocratique, poursuit-il. J’ai participé à de nombreuses campagnes, je suis élu depuis dix ans, et je n’ai jamais connu de telles dérives. Monsieur Véran a tout de suite pris de mes nouvelles. Il m’a accompagné à la police pour que je porte plainte. Sur le coup j’ai beaucoup saigné. Je vais aller voir un médecin pour qu’il regarde ça. »Au micro de France Bleu Isère, Olivier Véran dénonce « une campagne extrêmement violente. Depuis que je fais de la politique c’est la première fois que je vois cela. Je trouve beaucoup d’affiches dégradées ― sauf celles de LFI ― avec des autocollants *Véran le véreux*. On a passé un cap avec la violence physique. »
Son jeune adversaire de la France Insoumise, Hugo Prévost (24 ans), arrivé en tête au premier tour (40,19 % des voix contre 33,62 % pour Olivier Véran et 18,34 % pour Alexandre Lacroix du RN), a tenu à condamner l’agression : « J’apporte mon soutien plein et entier à Monsieur Dupré. Ce qu’il a subi est inacceptable. À ma connaissance nous n’avons pas de militants LFI à La Tronche, mais j’attends que la police fasse la lumière sur cette histoire. Il faut que la violence retombe dans cette élection ».
# « Vivre en démocratie c’est discuter, pas se taper dessus »
C’est le second acte violent enregistré dans la région dans le cadre des législatives en l’espace de 24 heures. Mercredi, Marie Dauchy, candidate Rassemblement national dans la troisième circonscription de la Savoie, a été violemment agressée sur un marché de La Rochette suite à une altercation avec un commerçant, lors de la distribution de tracts. Ce dernier a été placé en garde à vue pour « menaces de mort réitérées, injures et violences contraventionnelles », indique le procureur de la République de Chambéry.« Vivre en démocratie c’est discuter ensemble, trouver des compromis, pas se taper dessus, insiste Bernard Dupré à l’ombre de la glycine qui protège la terrasse de sa maison, au pied du massif de la Chartreuse. En attendant, on m’a demandé que je me mette moins en première ligne de la campagne, le temps que la situation s’apaise ».En fin d’après-midi, le parquet de Grenoble a annoncé qu’un homme de 26 ans était actuellement en garde à vue. Il s’est présenté volontairement au commissariat de police. Il serait effectivement sympathisant LFI. Une enquête est en cours pour vol (des tracts) avec violence.
2 comments
Coller des affiches pour les candidats *Ensemble* est un [exercice assez périlleux](https://www.leparisien.fr/elections/legislatives/je-nai-jamais-connu-de-telles-derives-le-temoignage-de-lelu-agresse-pres-de-grenoble-lors-de-la-campagne-de-veran-04-07-2024-EMDLGFVRLBCX7H7WYWHR66LR64.php) ces jours-ci.
Ces agressions sont indignes d’une démocratie et ce quels que soient les élus. On a largement dépassé le stade de l’entartage, là.
# « Je n’ai jamais connu de telles dérives » : le témoignage de l’élu agressé près de Grenoble lors de la campagne de Véran
Bernard Dupré, 77 ans, a reçu un coup de poing en plein visage ce jeudi matin alors qu’il était sur le terrain pour la campagne des législatives de l’ancien ministre de la Santé candidat à sa réélection pour les législatives en Isère.
« Je n’ai jamais connu de telles dérives » : le témoignage de l’élu agressé près de Grenoble lors de la campagne de Véran
« Se faire frapper simplement parce que je collais des affiches pour une campagne électorale, ça ne devrait pas arriver en France », s’indigne Bernard Dupré, 77 ans, en montrant du sang séché au-dessus de son arcade sourcilière droite tuméfiée. Cet élu de la ville de la Tronche (divers gauche) a reçu un coup de poing en plein visage, ce jeudi matin, alors qu’il était en train de coller des affiches sur les panneaux électoraux de la commune pour l’ex-ministre Olivier Véran, candidat Renaissance aux législatives dans la première circonscription de l’Isère.« Il était neuf heures. Je remplaçais des affiches qui avaient été dégradées. J’en avais des toutes neuves dans le coffre de ma voiture qui était grand ouvert. Quelqu’un est passé, a commencé à les prendre et à les déchirer. Quand je me suis approché pour lui dire d’arrêter, il m’a cogné puis est parti avec le reste. Un peu sonné, je lui ai demandé s’il était de la France Insoumise. Il m’a répondu *oui* »
# « On ne peut pas tolérer ça dans un pays démocratique »
Encore sous le choc, Bernard Dupré ne comprend pas cette agression qu’il juge inadmissible. « C’est un comportement inquiétant. On ne peut pas tolérer ça dans un pays démocratique, poursuit-il. J’ai participé à de nombreuses campagnes, je suis élu depuis dix ans, et je n’ai jamais connu de telles dérives. Monsieur Véran a tout de suite pris de mes nouvelles. Il m’a accompagné à la police pour que je porte plainte. Sur le coup j’ai beaucoup saigné. Je vais aller voir un médecin pour qu’il regarde ça. »Au micro de France Bleu Isère, Olivier Véran dénonce « une campagne extrêmement violente. Depuis que je fais de la politique c’est la première fois que je vois cela. Je trouve beaucoup d’affiches dégradées ― sauf celles de LFI ― avec des autocollants *Véran le véreux*. On a passé un cap avec la violence physique. »
Son jeune adversaire de la France Insoumise, Hugo Prévost (24 ans), arrivé en tête au premier tour (40,19 % des voix contre 33,62 % pour Olivier Véran et 18,34 % pour Alexandre Lacroix du RN), a tenu à condamner l’agression : « J’apporte mon soutien plein et entier à Monsieur Dupré. Ce qu’il a subi est inacceptable. À ma connaissance nous n’avons pas de militants LFI à La Tronche, mais j’attends que la police fasse la lumière sur cette histoire. Il faut que la violence retombe dans cette élection ».
# « Vivre en démocratie c’est discuter, pas se taper dessus »
C’est le second acte violent enregistré dans la région dans le cadre des législatives en l’espace de 24 heures. Mercredi, Marie Dauchy, candidate Rassemblement national dans la troisième circonscription de la Savoie, a été violemment agressée sur un marché de La Rochette suite à une altercation avec un commerçant, lors de la distribution de tracts. Ce dernier a été placé en garde à vue pour « menaces de mort réitérées, injures et violences contraventionnelles », indique le procureur de la République de Chambéry.« Vivre en démocratie c’est discuter ensemble, trouver des compromis, pas se taper dessus, insiste Bernard Dupré à l’ombre de la glycine qui protège la terrasse de sa maison, au pied du massif de la Chartreuse. En attendant, on m’a demandé que je me mette moins en première ligne de la campagne, le temps que la situation s’apaise ».En fin d’après-midi, le parquet de Grenoble a annoncé qu’un homme de 26 ans était actuellement en garde à vue. Il s’est présenté volontairement au commissariat de police. Il serait effectivement sympathisant LFI. Une enquête est en cours pour vol (des tracts) avec violence.