De nombreux macronistes défaits aux législatives font face à une difficile reconversion



De nombreux macronistes défaits aux législatives font face à une difficile reconversion

by Anarcho-Jospiniste

21 comments
  1. Qui c’est déjà qui a dit ce truc…. vous savez sur le fait que c’est facile de trouver du travail, que vraiment y a juste à traverser la rue ou un truc comme ça ?

  2. Le soir du 9 juin 2024, à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, les 577 députés de la 16e législature ont été immédiatement démis de leurs fonctions. Ils n’ont eu droit à aucun préavis.

    Bien qu’ils aient pour la plupart retrouvé leur siège, 155 d’entre eux ont dû définitivement renoncer à leur écharpe tricolore au lendemain des élections législatives qui se sont tenues les 30 juin et 7 juillet derniers. Le couperet a été encore plus impitoyable pour le groupe macroniste, qui a été amputé de 72 membres, lesquels se trouvent à présent sans activité.

    « Ça fait longtemps que je n’ai pas fait un CV », soupire l’ex-députée Renaissance Caroline Abadie à nos confrères du Figaro. Elle était qualifiée au second tour dans l’Isère avant de se désister pour faire barrage au RN. Après deux mandats à l’Assemblée nationale, elle doit désormais penser à « l’après ». « En tant que députée, j’avais beaucoup travaillé sur les sujets carcéraux, pénitentiaires et de réinsertion professionnelle. Donc j’aimerais bien pouvoir être utile dans ces domaines-là », espère-elle. Tout en faisant part de ses doutes : « Mon seul souci, c’est de savoir si ces sept années de boulot à l’Assemblée vont m’être utiles. »

    « Trouver un travail au mois d’août n’est jamais une chose aisée », constate Cécile Rilhac, qui s’est elle aussi retirée de la course électorale pour faire barrage au Rassemblement National après être arrivée troisième au premier tour dans le Val-d’Oise. L’ancienne chef d’établissement, qui doit signer son retour à l’Éducation nationale à la rentrée, pâtit-elle aussi de ce calendrier resserré. « Ce n’est pas une mince affaire d’obtenir une affectation, donc j’attends toujours de savoir quel poste me sera confié d’ici le 1er septembre », explique-t-elle au Figaro.

    « Le moral n’est pas au beau fixe », déclare l’ancien député MoDem des Yvelines, Bruno Millienne. Une boucle WhatsApp, appelée « Plus députés mais toujours engagés », a été créée afin de mettre en lien les macronistes défaits lors des législatives de 2022 et de 2024. « C’est un espace de solidarité entre anciens députés de la majorité qui nous permet d’échanger sur l’actualité et de répondre aux questionnements des uns et des autres. Ceux qui ont vécu ça en 2022 sont un vrai soutien », atteste Cécile Rilhac. « Si vous pouviez voir la boucle…, lâche de son côté un ex-député du camp présidentiel qui témoigne du désespoir de ses anciens collègues. Certains sont au RSA, d’autres ont abandonné leur entreprise, certains ont divorcé parce que ça rend fou. »

    Une réinsertion professionnelle d’autant plus épineuse que l’hypothèse d’une nouvelle dissolution hante déjà les esprits des ex-députés. En effet, les recruteurs redoutent leur départ prématuré. « Cette question est revenue plusieurs fois lorsque j’ai établi mes premiers contacts professionnels. Il va falloir que je tranche », fait savoir Caroline Abadie. « Les patrons craignent que la personne se réengage en politique mais aussi qu’elle ne parvienne pas à s’intégrer au sein d’une équipe et d’une hiérarchie », explique à son tour Cécile Rilhac.

    De son côté, Patrick Vignal, député de l’Hérault pendant douze ans avant de retirer sa candidature pour le second tour des législatives, accuse « le manque d’ancrage » du parti présidentiel d’être responsable de la difficile reconversion des parlementaires dans la fonction publique. « À l’époque, les députés PS ou UMP retrouvaient facilement un job dans les mairies, les conseils départementaux et régionaux. Mais lorsque vous êtes un député macroniste sortant, toutes les portes vous sont fermées parce que le parti n’a pas d’ancrage local », analyse-t-il.

    Sans emploi, les députés sortants peuvent toutefois prétendre à l’assurance-chômage versée par le Fonds d’assurance mutuelle différentielle d’aide au retour à l’emploi des députés (FAMDRE). « Nous avons les mêmes conditions que n’importe quel salarié », assure l’ex-députée MoDem de l’Isère, Élodie Jacquier-Laforge, qui elle a déjà retrouvé un emploi et ne percevra donc pas cette prestation. « J’ai été contactée quasiment le lendemain du second tour et j’ai tout de suite eu des propositions professionnelles », annonce-t-elle. Même réinsertion rapide pour l’ancien élu de Saône-et-Loire, Louis Margueritte : « Je suis initialement fonctionnaire de Bercy, alors je réintègre dès septembre le ministère au conseil général de l’économie. Mais c’est provisoire, je regarde déjà vers le secteur privé. »

    Pour sa part, l’ancien député Bruno Millienne, qui a atteint l’âge de la retraite, n’a « droit à rien du FAMDRE ». « Je n’ai que ma retraite de député, qui s’élève à moins de 900 euros net par mois. Je suis aussi retraité du privé mais ça ne suffit pas », déplore celui compte lancer sa boîte de conseil à partir de septembre.

  3. Indépendamment du parti, c’est un sujet (qui est abordé à chaque élection) : comment tu donnes la possibilité à toutes les strates de la société de devenir député si derrière tu te retrouves sans rien derrière une fois tes mandats finis ? C’est facile si t’es fonctionnaire ou rentier, mais si t’es ouvrier, t’es sûr qu’une boîte voudra te reprendre sachant que t’as été député ?

  4. “Depuis une [réforme du 1er janvier 2018](https://www2.assemblee-nationale.fr/qui/pour-une-nouvelle-assemblee-nationale-les-rendez-vous-des-reformes-2017-2022/les-reformes-en-cours/alignement-sur-le-droit-commun-du-regime-d-aide-au-retour-a-l-emploi-des-deputes), le montant de l’allocation est aligné sur l’assurance chômage classique. Les députés cotisent tous les mois à hauteur de 1% de leur indemnité, ce qui leur permet de toucher, pendant 18 mois maximum – 22,5 lorsque l’ancien député a plus de 53 ans et 27 lorsqu’il a 55 ans et plus – 57% de l’indemnité parlementaire, soit 4 353,31 euros. ”

    [https://www.lessurligneurs.eu/dissolution-les-deputes-ont-ils-droit-au-chomage/](https://www.lessurligneurs.eu/dissolution-les-deputes-ont-ils-droit-au-chomage/)

    Ca va aller je pense

  5. 1) D’un côté : ressentir une grosse Schadenfreude, l’envie de leur crier “cheh !” façon Djamil le Schlag, de leur dire de traverser la rue et de me foutre de leur gueule.

    2) De l’autre côté ~~avoir de la compassion~~ , ressentir une grosse Schadenfreude, l’envie de leur crier “cheh !” façon Djamil le Schlag, de leur dire de traverser la rue et de me foutre de leur gueule.

    Mon coeur balance.

  6. Si t’es Macroniste et que t’as pas assez de copains qui peuvent te recaser dans le privé c’est que t’es pas assez bourgeois pour la kleptocratie et donc c’est pas un bon calcul d’être macroniste (de droite en général).

  7. Plutôt que de se moquer du fait que des macronistes ne retrouvent pas de boulot (bien que je ne les porte pas dans mon cœur), je tente une lecture un peu plus profonde qu’un simple « Cheh », même si celui-ci me brûle les doigts, avoué-je.

    Je ne pense pas que leur étiquette de macroniste soit particulièrement mauvaise, du moins, pourquoi le serait-elle plus que les autres étiquettes (LR, PS, LFI…).
    Après tout, les macronistes ont eu une politique plutôt libérale et pro-patronat. Ça ne devrait donc pas freiner leur retour sur le marché de l’emploi.

    Que se passe-t-il donc ? A la lecture de l’article, il semble qu’il y ait 2 arguments mis en avant pour l’expliquer.

    1) « Le manque d’ancrage ».
    Pour les TL;DR : Ya peu de mairies LREM, donc les ex-député LREM trouvent pas de boulot dans leur camp, contrairement aux ex-[partis traditionnels].

    2) « Les patrons ont peur que je me tire aux prochaines élections ».

    Finalement ces 2 causes n’en sont en fait qu’une seule. Nos politiques (tous, hein, pas plus LREM que les autres) sont juste des P*tain de politicards.
    Ils font de la politique, et ne veulent/ne savent pas faire autre chose.

    Si ils ont pas le copain de la mairie d’à côté pour leur filer un emploi ~~fictif~~ ils sont perdus. Et comme des rats, à la prochaine élection, ils vont se représenter pour retrouver leurs petits avantages.

    Les gens (dont les recruteurs), ne sont pas dupes. Nos députés sont des politicards, des gens qui font de la paperasse et des meetings, mais sans réelle compétences de terrain.

    Et en supposant qu’ils en aient, les politiques n’ont pas dans leur ensemble une très bonne réputation. On les voit comme des personnes avec des avantages, qui ne cherchent qu’à tirer la couverture et s’octroyer des avantages.
    Rajoutons a ça une petite surcouche d’autosuffisance et une personne probablement difficile à manager (va dire à l’ancien député de fermer sa gueule et de retourner à son bureau pour écrire le compte rendu avant midi, qu’on rigole).

    Ben moi ça m’étonne pas trop qu’un ancien député galère a retrouver du travail. Et ce, qu’il soit LREM, LR, PS ou peu importe.

    Évidemment ce sont des généralités, ce à quoi je conclurai simplement par un : **CHEH**

  8. Ils trouvent pas de postes de chef de (notre) projeeeeet?

    C’est con, ils devraient essayer de traverser la rue; et j’espère qu’ils vont kiffer France Travail.

  9. Sinon on recrute des profs en ce moment. Via les speed dating. Niveau exigé : savoir écrire son prénom et vous voilà contractuel…

  10. Les pauvres petits chéris ! En plus avec la réforme de l’assurance chômage qu’ils ont appelée de leurs voeux, et la réforme du RSA qu’ils ont appelée de leurs vœux, ils vont se retrouver à bosser pour un patron voyou 20 heures par semaine, pour quelques centaines d’euros par mois, sans droit ni au chômage, ni à l’assurance maladie, ni à la retraite ! Si j’étais une mauvaise personne je dirais que c’est bien fait pour leur gueule, et comme je suis une mauvaise personne, ça tombe bien, je n’ai aucun mal à le dire : bien fait pour vous gueules, allez crever dans l’enfer que vous avez créé bande d’ordures.

  11. Oh non les pauvres, ils doivent survivre avec un chômage de 4000 € par mois. C’est atroce.

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