> Huit mois d’expérimentation résumés en deux mots : « succès objectif ». C’est ainsi qu’est qualifié, dans une note adressée au ministre de l’Intérieur, le bilan de la plainte en ligne testée depuis décembre dans les commissariats et les gendarmeries de Gironde. Ce document en date du 8 août a achevé de convaincre Gérald Darmanin de l’intérêt de cette téléprocédure pour les usagers et les forces de l’ordre. > > Selon nos informations, le ministre démissionnaire a décidé de généraliser le dispositif à l’ensemble du territoire, et ce dès la fin des Jeux olympiques et paralympiques. Il comportera une version en anglais destinée notamment aux touristes. > En Gironde, 20 % des plaintes déposées l’ont été en ligne > > La plainte en ligne (PEL) fait partie de ces outils censés simplifier l’accès au service public. Elle permet aux victimes d’atteintes aux biens commis par un ou des auteurs inconnu(s) de déposer plainte en remplissant simplement un formulaire en ligne. Si les critères sont bons (exemple : une voiture ou un vélo volés par X), le plaignant valide à distance, récupère un accusé de réception en attendant le PV de confirmation. > > Le dispositif présente au moins deux avantages. L’usager mentionne le commissariat ou la brigade de son choix, dans le cas où sa plainte nécessiterait quand même un déplacement. Et si les critères ne collent pas (violences physiques, auteur connu…), le plaignant est immédiatement informé qu’il devra se déplacer. Voilà pour la théorie. Restait à tester le dispositif à l’échelle d’un département. > > Lancé le 19 décembre en Gironde, il a généré plus de 24 000 plaintes numériques, dont les trois quarts en zone gendarmerie. Sur ce total, 17 % ont été rejetées, car sans nature pénale, et 83 % ont été « clôturés » par un PV de confirmation, dont 85 % sans prise de rendez-vous. Enfin, 65 % de ces téléprocédures ont été traitées en moins de 7 jours, ce qui laisse de la marge pour améliorer les délais, selon la note adressée au ministre. > > Aujourd’hui, les plaintes traitées intégralement en ligne représentent 20 % du total des plaintes déposées en Gironde. Avec un constat : une hausse de 9 % du nombre de plaintes à rapprocher d’une délinquance en augmentation de 4 %. S’il est prématuré d’évaluer les liens de causalités entre ce nouveau dispositif et les statistiques de la délinquance, il apparaît que des faits dénoncés via les PEL ne l’étaient pas auparavant. > Une démarche majoritairement pour les assurances > > Quel a été l’accueil du public ? « Côté usagers, la satisfaction semble de mise », à croire la même note qui relève que 89 % d’entre eux ont qualifié l’expérience de « positive » et 66 % ont jugé le traitement « rapide ou très rapide ». Quant aux raisons de recourir à cette téléprocédure, les plaignants ont invoqué avant tout le besoin d’alerter leurs assureurs, loin devant l’objectif de retrouver les auteurs. > > > Le retour d’expérience s’attarde aussi sur les avantages allégués pour les forces de l’ordre : un outil « reconnu comme simple d’utilisation » offrant des « gains de temps massifs ». Le bilan rapporte même une estimation du préfet de Nouvelle-Aquitaine selon laquelle un policier aguerri peut traiter en une journée « quatre fois plus de PEL que de plaintes en présentiel ». Ce qui pourrait permettre d’accorder dans le commissariat la priorité aux victimes de faits les plus graves. > > Si cette note se montre résolument positive, seul un bilan à venir sur l’élargissement du dispositif à l’échelle du pays pourra confirmer l’intérêt constaté en Gironde et dira si les usagers, comme les policiers et les gendarmes, adoptent ce nouvel outil. Enfin, le même document évoque des pistes à plus long terme, comme l’extension des PEL à des plaintes contre des personnes dénommées ou encore une rationalisation de différents services numériques, avec notamment l’ambition de disposer d’un véritable « Doctolib de la plainte ». > >
Le but c’est de encore plus les ignorer?
Que de la comm, encore une fois.
Y aura t’il des garanties pour que ces plaintes soient instruites ?
Rien ne change avec cette équipe de…
Comme ça au lieu d’avoir un flic qui veut pas la prendre, on aura une erreur 500 ?
N’en déplaise aux râleurs professionnels c’est une bonne chose.
5 comments
> Huit mois d’expérimentation résumés en deux mots : « succès objectif ». C’est ainsi qu’est qualifié, dans une note adressée au ministre de l’Intérieur, le bilan de la plainte en ligne testée depuis décembre dans les commissariats et les gendarmeries de Gironde. Ce document en date du 8 août a achevé de convaincre Gérald Darmanin de l’intérêt de cette téléprocédure pour les usagers et les forces de l’ordre.
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> Selon nos informations, le ministre démissionnaire a décidé de généraliser le dispositif à l’ensemble du territoire, et ce dès la fin des Jeux olympiques et paralympiques. Il comportera une version en anglais destinée notamment aux touristes.
> En Gironde, 20 % des plaintes déposées l’ont été en ligne
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> La plainte en ligne (PEL) fait partie de ces outils censés simplifier l’accès au service public. Elle permet aux victimes d’atteintes aux biens commis par un ou des auteurs inconnu(s) de déposer plainte en remplissant simplement un formulaire en ligne. Si les critères sont bons (exemple : une voiture ou un vélo volés par X), le plaignant valide à distance, récupère un accusé de réception en attendant le PV de confirmation.
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> Le dispositif présente au moins deux avantages. L’usager mentionne le commissariat ou la brigade de son choix, dans le cas où sa plainte nécessiterait quand même un déplacement. Et si les critères ne collent pas (violences physiques, auteur connu…), le plaignant est immédiatement informé qu’il devra se déplacer. Voilà pour la théorie. Restait à tester le dispositif à l’échelle d’un département.
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> Lancé le 19 décembre en Gironde, il a généré plus de 24 000 plaintes numériques, dont les trois quarts en zone gendarmerie. Sur ce total, 17 % ont été rejetées, car sans nature pénale, et 83 % ont été « clôturés » par un PV de confirmation, dont 85 % sans prise de rendez-vous. Enfin, 65 % de ces téléprocédures ont été traitées en moins de 7 jours, ce qui laisse de la marge pour améliorer les délais, selon la note adressée au ministre.
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> Aujourd’hui, les plaintes traitées intégralement en ligne représentent 20 % du total des plaintes déposées en Gironde. Avec un constat : une hausse de 9 % du nombre de plaintes à rapprocher d’une délinquance en augmentation de 4 %. S’il est prématuré d’évaluer les liens de causalités entre ce nouveau dispositif et les statistiques de la délinquance, il apparaît que des faits dénoncés via les PEL ne l’étaient pas auparavant.
> Une démarche majoritairement pour les assurances
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> Quel a été l’accueil du public ? « Côté usagers, la satisfaction semble de mise », à croire la même note qui relève que 89 % d’entre eux ont qualifié l’expérience de « positive » et 66 % ont jugé le traitement « rapide ou très rapide ». Quant aux raisons de recourir à cette téléprocédure, les plaignants ont invoqué avant tout le besoin d’alerter leurs assureurs, loin devant l’objectif de retrouver les auteurs.
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> Le retour d’expérience s’attarde aussi sur les avantages allégués pour les forces de l’ordre : un outil « reconnu comme simple d’utilisation » offrant des « gains de temps massifs ». Le bilan rapporte même une estimation du préfet de Nouvelle-Aquitaine selon laquelle un policier aguerri peut traiter en une journée « quatre fois plus de PEL que de plaintes en présentiel ». Ce qui pourrait permettre d’accorder dans le commissariat la priorité aux victimes de faits les plus graves.
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> Si cette note se montre résolument positive, seul un bilan à venir sur l’élargissement du dispositif à l’échelle du pays pourra confirmer l’intérêt constaté en Gironde et dira si les usagers, comme les policiers et les gendarmes, adoptent ce nouvel outil. Enfin, le même document évoque des pistes à plus long terme, comme l’extension des PEL à des plaintes contre des personnes dénommées ou encore une rationalisation de différents services numériques, avec notamment l’ambition de disposer d’un véritable « Doctolib de la plainte ».
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Le but c’est de encore plus les ignorer?
Que de la comm, encore une fois.
Y aura t’il des garanties pour que ces plaintes soient instruites ?
Rien ne change avec cette équipe de…
Comme ça au lieu d’avoir un flic qui veut pas la prendre, on aura une erreur 500 ?
N’en déplaise aux râleurs professionnels c’est une bonne chose.