Un accord de non-censure serait la seule issue pour sortir de la crise politique



Un accord de non-censure serait la seule issue pour sortir de la crise politique

by JoeTed

10 comments
  1. résuméGPT pour le paywall :

    Dans cette tribune publiée dans *Le Monde*, Philippe Brun, député (PS) de l’Eure, explore la crise politique profonde qui secoue la France depuis les élections législatives. L’auteur souligne l’incapacité des partis politiques à répondre aux attentes des électeurs, exprimées lors des deux tours de scrutin. Au premier tour, les Français ont demandé un changement significatif, tandis qu’au second, ils ont créé les conditions d’un rassemblement large pour mener à bien ce changement. Cependant, aucun bloc politique à l’Assemblée nationale ne dispose d’une majorité suffisante pour gouverner seul. Ce contexte de fragmentation rend la gestion du pays extrêmement difficile, et Philippe Brun met en garde contre les conséquences potentiellement désastreuses d’une succession de gouvernements minoritaires incapables de durer.

    L’auteur affirme que cette situation pourrait conduire à une victoire de l’extrême droite dès 2027, voire lors d’une dissolution anticipée de l’Assemblée dans un an. Philippe Brun critique la gauche, qui n’a pas su engager des discussions pour former un gouvernement de coalition. Selon lui, c’est pourtant une pratique courante dans les grandes démocraties parlementaires. Un tel gouvernement aurait permis de stabiliser la situation politique en appliquant l’essentiel du programme de la gauche. Mais la logique de la présidentielle, où chaque parti se concentre sur ses propres ambitions, a paralysé les tentatives de compromis. Les accusations de « compromission » ou de « trahison » ont également dissuadé les plus audacieux de prendre des initiatives.

    Philippe Brun pointe également du doigt l’irresponsabilité du bloc central, qui refuse de reconnaître sa défaite électorale. Malgré le désaveu des urnes, ses responsables continuent d’imaginer qu’ils peuvent conserver l’intégralité du pouvoir. Pire encore, ils posent des conditions jugées inacceptables, comme l’exclusion des écologistes et des insoumis de tout gouvernement. De plus, certains membres de la droite républicaine imposent des “lignes rouges” irréalistes, telles que le refus de toute augmentation d’impôts, alors même qu’ils avaient auparavant voté en faveur d’une hausse de la taxe sur la rente inframarginale des énergéticiens.

    Face à cette impasse, l’auteur estime que la tâche du futur chef de gouvernement sera extrêmement difficile, voire impossible, sans un accord préalable. Il est improbable que des compromis puissent être trouvés sur des textes peu controversés, comme la fin de vie, et personne ne peut espérer faire adopter un budget simplement en comptant sur l’abstention des autres groupes ou sur leur bonne volonté.

    Philippe Brun propose alors une solution qu’il juge être la seule issue viable pour sortir de cette crise politique : un accord de non-censure. Cet accord impliquerait des engagements réciproques entre les différents blocs politiques, plutôt que de simples “lignes rouges” fluctuantes. En échange de leur renoncement à la censure, les groupes d’opposition pourraient obtenir la mise en œuvre de certaines de leurs propositions. Ce compromis permettrait au gouvernement de fonctionner sans être paralysé par la menace constante de motions de censure, tout en laissant aux partis d’opposition la liberté de préparer la prochaine échéance électorale.

    L’auteur insiste sur le fait qu’un tel accord pourrait satisfaire ceux qui sont réticents à l’idée d’une coalition, car il leur permettrait de se distancier du gouvernement tout en conservant leur liberté de critique, voire d’opposition franche. Cela offrirait également une voie de sortie temporaire, permettant au gouvernement de relever les immenses défis qui l’attendent d’ici la prochaine élection présidentielle de 2027. Parmi ces défis figurent la relance économique, l’augmentation des rémunérations, la planification écologique et la réforme des institutions pour les rendre plus démocratiques.

    En conclusion, Philippe Brun affirme que cet accord de non-censure est la solution la plus raisonnable pour éviter l’enlisement politique et permettre à la France de se doter d’un gouvernement capable de répondre aux attentes des citoyens, sans sombrer dans l’instabilité chronique ou dans les bras de l’extrême droite.

  2. Un accord de non-censure, ce n’est pas un accord où ils sont d’accord sur un programme précis ?

    Et concernant le rn, c’est trop tard : ils ont réussi à l’exclure des postes importants de l’assemblée et ca arrange Lepen d’ailleurs car elle peut faire son nettoyage interne et jouer la victime dans 3 ans en parlant de refus de démocratie.

  3. Savent pas juste faire une coalition avec une majorité honorable, un programme et puis enfin un casting ? Ou alors c’est une religion de faire le forcing et d’imposer un gouvernement minoritaire ?

  4. Sauf que c’est probablement pas en phase avec la constitution française car c’est une entrave au fonctionnement démocratique de nos institutions, donc amha ca verra pas le jour

    Puis un accord basé sur la bonne volonté des gens qui y participent, ca n’oblige à rien légalement, bonne chance pour le faire respecter

    C’est une bien drôle d’idée

  5. Tant qu’à faire, pourquoi pas une réforme constitutionnelle ? Par exemple désintégrer le 49/3.

  6. Virer le seul homme responsable du blocage est la seule issue pour sortir de la crise politique.

    Rien dans la Constitution n’autorise le Président de la République à s’opposer à la nomination d’un gouvernement représentatif de l’Assemblée Nationale.

    Quand est-ce qu’on met enfin en cause le seul responsable au lieu de jouer les autruches en fuyant la réalité ?

  7. A partir du moment où le gouvernement quel qu’il soit ne commence pas à jouer du décret et du 49.3, ça devrait être possible de ne pas censurer. Vu que les lois seraient votées par le parlement

  8. Le problème c’est qu’un accord de non-censure demanderait de faire des concessions…

  9. Je persiste à dire que la solution est de procéder pas à pas.

    Tu nommes juste le/la PM.

    Tu nommes quelques ministres clés genre Economie, Education Nationale.

    Enfin tu nommes les autres ministres et secrétaires.

    En gros, procéder par la recherche des consensus larges sans essayer de tout accorder tout de suite.

    Pour donner un exemple ultra simplifié, ce sera pas ouf que LREM garde le ministre de l’économie mais qu’en échange le NFP ait le ministère de l’intérieur. C’est qd même une grosse concession de chaque côté.

    Là c’est un équilibre à deux, c’est “facile”. Ce que l’on essaye de faire c’est un équilibre avec 14 postes (ministres principaux + PM) donc c’est 14*13=140+42=182 degrés d’équilibre par rapport aux deux précédents.

    Nommez un PM consensuel, négociez ensuite petit à petit… voila la solution.

  10. Moi je propose un système à la MMO avec des DKP (dragon kill point).
    Chaque groupe a autant de dkp que de sièges.
    Chaque ministère a un nombre de dkp, double pour les régaliens.
    Ensuite mise aux enchère des ministères. Y a sûrement des ajustement ic
    I et la, mais encore une fois les jeux vidéo vont sauver la mise.

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