Vidéo surveillance algorithmique, outils et normes H-Tône



Vidéo surveillance algorithmique, outils et normes H-Tône



by StarLouZe

2 comments
  1. [https://x.com/HToneKI/status/1843317504346824779](https://x.com/HToneKI/status/1843317504346824779)
    L’outillage, tout dépend de ce que tu en fais et donc tout dépend des intentions de ceux qui l’ont dans la main.

    [https://www.monde-diplomatique.fr/2023/02/JUSQUIAME/65535](https://www.monde-diplomatique.fr/2023/02/JUSQUIAME/65535)

    Directeur technique de la société XXII, M. Souheil Hanoune ne craint pas les paradoxes lorsqu’il vante les mérites de son logiciel d’analyse vidéo : *« J’appelle cela “l’humanisation par l’automatisation”, ou comment l’intelligence artificielle nous permet de gagner du temps pour l’investir dans ce qui fait de nous des humains* ([1](https://www.monde-diplomatique.fr/2023/02/JUSQUIAME/65535#nb1)). *»* Son associé, M. William Eldin, voit encore plus loin : *« Sa magie, c’est qu’elle est infinie, et votre limite d’imagination, c’est sa limite. »* De quelle « magie » s’émerveille-t-il ? De la vision par ordinateur : des algorithmes traitent de manière automatique les pixels d’images issues d’une caméra afin d’en extraire diverses informations.

    Arrivées sur le marché de la sécurité urbaine il y a quelques années, ces entreprises d’un nouveau genre entendent révolutionner l’utilisation de la caméra grâce à la vidéosurveillance algorithmique (VSA). Son usage rendrait les villes « plus sûres, plus durables, plus agréables », promet un slogan : il pourrait désengorger les transports en commun, décongestionner le trafic routier, réduire de 90 % la consommation de l’éclairage public, retrouver un enfant perdu dans la foule, identifier des personnes victimes d’un infarctus qui chutent dans la rue ou encore prévenir les incendies en détectant les départs de feu. Le million de caméras déployées dans l’espace public français ([2](https://www.monde-diplomatique.fr/2023/02/JUSQUIAME/65535#nb2)), avancent les promoteurs de cette technologie, produirait une mine de données inexploitées. À condition bien sûr d’acheter ces produits à *« haute valeur sociétale* ([3](https://www.monde-diplomatique.fr/2023/02/JUSQUIAME/65535#nb3)) *»* que vante M. Quentin Barenne, de la société Wintics.

    Mais qui utilise réellement cette technologie ? Et à quels besoins précis répond-elle ? Tout commence par le déploiement de la vidéosurveillance classique en 1991, à Levallois-Perret. Légalisée en 1995 et arrosée depuis de subventions publiques ([4](https://www.monde-diplomatique.fr/2023/02/JUSQUIAME/65535#nb4)), cette pratique fait prospérer un marché dont le chiffre d’affaires atteint 1,7 milliard d’euros en 2021 ([5](https://www.monde-diplomatique.fr/2023/02/JUSQUIAME/65535#nb5)). Pareil engouement repose sur une croyance fausse mais inoxydable : la caméra permettrait d’endiguer la criminalité.

    Or des études scientifiques de terrain menées en France et à l’étranger ([6](https://www.monde-diplomatique.fr/2023/02/JUSQUIAME/65535#nb6)) ont démontré que la vidéosurveillance n’aidait pas significativement à résoudre les enquêtes ni ne réduisait le nombre de crimes violents, de délits liés à la drogue ou de troubles à l’ordre public dans les villes. Plusieurs raisons expliquent cette inefficacité : le manque de coordination entre les forces de sécurité (privées, régaliennes, municipales), la mauvaise qualité des images, des caméras mal orientées, sales… Mais le problème majeur tient au nombre pharaonique de flux vidéo comparé aux faibles effectifs d’agents censés les exploiter. *« Si on prend un lieu comme la gare Part-Dieu à Lyon, avec un réseau de six cents caméras, vous ne pouvez pas avoir les yeux partout »,* explique M. Dominique Legrand, président de l’influente Association nationale de la vidéoprotection (AN2V). *« Que fait-on de ces six cents flux ? Option 1, rien. Option 2, on utilise des mécanismes d’automatisation qui permettent par exemple d’afficher à l’écran dès qu’un individu court* ([7](https://www.monde-diplomatique.fr/2023/02/JUSQUIAME/65535#nb7)). *»*Des robots derrière les caméras

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