Actualisé23. octobre 2024, 23:22
Ski alpin: Loïc Meillard, la menace suisse pour Marco Odermatt
Le Valaisanno-Neuchâtelois, qui fêtera ses 28 ans le 29 octobre, sort d’une saison pleine. À tel point que la star du ski suisse elle-même l’a désigné comme son plus grand rival.
par
Robin Carrel
Le Suisse attaque la saison 2024-2025 avec un grand sourire.
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Vrai hommage à un coéquipier ou petit coup de pression bien sympathique avant le début de saison? Là est la question. Parce que quand Marco Odermatt a désigné son compatriote Loïc Meillard comme son plus grand rival potentiel dans la course au gros globe de cristal, il a agité un peu la sphère médiatique qui gravite autour du Cirque blanc… «Loïc Meillard est actuellement l’un des meilleurs skieurs, si ce n’est le meilleur, sur le plan technique. Il peut lui aussi remporter des victoires dans trois disciplines», disait le Nidwaldien début octobre, lors de la remise des équipements de Swiss-Ski.
De quoi lancer tout de même une petite rivalité entre des compatriotes et coéquipiers, certes, mais qui ne se côtoient pas très souvent, eux qui font partie de groupes d’entraînement distincts? «Non, parce que nous savons faire la part des choses, assurait le Romand. Nous pouvons très bien être copains à côté des courses et avoir envie de battre l’autre quand on prend place dans le portillon de départ. Ça nous pousse même à nous mesurer l’un à l’autre et j’espère que ça va rester comme ça. C’est une bagarre saine en piste et nous mettons de côté le sportif ensuite.»
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Prêt à s’aligner en descente
Après, la star du ski helvétique ne prend pas un trop grand risque. Ce qu’il dit est un fait. Le Valaisan peut gagner en slalom et en géant. Il reste aussi sur deux podiums lors des trois derniers super-G de la saison dernière et Meillard va continuer de courir presque toutes les courses dans cette discipline. Il a même évoqué sa participation à l’un ou l’autre des entraînements de descente avec la possibilité, pourquoi pas, d’en skier une ou deux lors de la saison qui s’annonce. De quoi marquer des points d’octobre à mars…
«J’ai eu le temps ce printemps de tout digérer et d’analyser ce qu’il s’est passé l’année dernière. Ça paraît déjà très loin, l’été est passé vite, expliquait le natif de Neuchâtel, 2e de la course au gros globe, à respectable distance d’Odermatt. Tout ce que j’ai vécu en 2023-2024, c’est de l’expérience en plus, du bonus. J’espère que ça m’aidera pour la suite, pour les prochaines saisons. Mais avec un nouvel exercice qui débute, tout est à refaire. On prend un nouveau cahier et on recommence à zéro.»
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Un été sans accroc
La place de dauphin de l’ancien apprenti employé de commerce dans une banque n’a pas changé sa manière de travailler. Au contraire. Car avec l’âge, il se connaît mieux, forcément. «On cible mieux les choses. On s’écoute plus avec le temps, disait-il début octobre. On regarde comment le corps réagit et selon les caractéristiques des différentes épreuves au calendrier. L’objectif de cette saison, c’est de faire mieux. Connaître un meilleur départ dans la saison aussi…»
C’est bien parti, car Meillard a connu un été idyllique ou presque. «Cet été, tout s’est bien passé. Je n’ai pas connu le moindre pépin physique, exposait-il à Dübendorf. L’absence d’entraînements à Zermatt (ndlr: où les professionnels sont persona non grata à la suite des problèmes que l’on sait) n’a pas été un souci, on avait prévu de ne pas y aller. En prime, il y avait un peu moins de tests matériel à faire et donc de temps à perdre là-dessus. Je suis moins parti à fond comme les autres années, je me construis progressivement.»
Et ces résultats montrent qu’il suit le bon chemin.