Peu après le coup de sifflet final, des heurts ont éclaté sur le parvis du Groupama Stadium, où un petit groupe de supporters de Besiktas a été pris à partie par des fans lyonnais. Les provocations avaient démarré lors de l’ouverture du score de Gedson Fernandes, quand ce bloc de quelques dizaines de personnes invitées par le club stambouliote a exulté à droite du banc turc et face au buteur, les bras en l’air et au milieu de plusieurs agents de sécurité. Les scènes de célébrations se sont répétées à la fin du match, au moment de fêter la victoire avec les joueurs et le staff, et les deux virages locaux ont répondu par des sifflets sourds.

Des affrontements physiques ont donc eu lieu ensuite, au niveau de la sortie H, où des CRS sont rapidement intervenus, usant de gaz lacrymogène, avant de former un cordon en plein passage. Des poubelles étaient renversées au sol et les portes intérieures du stade ont été verrouillées par précaution durant plusieurs minutes, jusqu’à ce que le reste du groupe, dont certains munis de drapeaux turcs, soit évacué autour de 23h25, non sans crispation. Ce qui ternit quelque peu le bilan d’une soirée plutôt maîtrisée jusque-là.

Pas de débordement avant le match

Classé à très haut risque, au niveau 5 sur 5, après les graves incidents survenus en 2017 lors de la dernière réception de Besiktas, le match s’est, le reste du temps, tenu dans une atmosphère relativement paisible. Sur arrêté préfectoral et ministériel, les supporters turcs étaient interdits de déplacement et la jauge du stade était limitée à 30 000 personnes.


En début de journée, la nouvelle publication d’une photo de sympathisants de Çarsi, principal groupe stambouliote, réputé violent et antifasciste, montrant une banderole provocatrice – « Bande de salauds, vous n’en avez pas marre de vous faire tabasser » – et brandie dans le Vieux-Lyon, bastion identitaire local, avait ravivé quelques tensions. Mais l’avant-match s’est déroulé dans le calme et sans débordement apparent. Que ce soit le midi à la gare, l’après-midi en centre-ville ou en fin de journée aux abords du stade. Avant les incidents de fin de soirée.