“En réponse à des mois d’attaques continues du régime iranien contre l’État d’Israël, l’armée israélienne mène en ce moment des frappes précises sur des cibles militaires en Iran”, avait affirmé Tsahal dans un communiqué, alors que l’opération était encore en cours.

L’armée israélienne a ensuite annoncé la fin de ces frappes aériennes, expliquant avoir visé des installations de fabrication de missiles, des batteries de missiles sol-air et d’autres systèmes aériens.

En réaction à ces attaques, l’Iran et l’Irak ont fermé leur espace aérien. Ce samedi matin, l’Iran a annoncé la reprise des vols près une brève suspension: “Les vols vont revenir à la normale à partir de 09H00 (05H30 GMT) “, a déclaré le porte-parole de l’Organisation de l’aviation civile iranienne, selon l’agence de presse officielle Irna.

Tensions au Moyen-Orient: les Casques bleus au Liban face à une situation sécuritaire “extrêmement difficile”Israël menace : “Un prix élevé à payer en cas d’escalade”

Dans la foulée de ces attaques, le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a livré un communiqué menaçant : “Si le régime iranien commettait l’erreur de débuter un nouveau cycle d’escalade, nous serions obligés de répondre.” Et d’adresser sa mise en garde à l’ensemble de la région : “Notre message est clair : tous ceux qui menacent l’Etat d’Israël et tentent de plonger la région dans une escalade plus large paieront un prix élevé.”

Pour rappel, l’Iran a lancé le 1er octobre quelque 200 missiles sur Israël, incluant pour la première fois plusieurs missiles hypersoniques. Israël avait juré de faire payer à l’Iran cette attaque.

Les frappes surviennent dans un contexte de tensions régionales exacerbées depuis un an par la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, et son débordement au Liban voisin, où l’armée israélienne affronte le Hezbollah.

Les tirs de missiles iraniens du 1er octobre avaient été présentés par Téhéran comme des représailles à des frappes israéliennes au Liban, qui ont coûté fin septembre la vie à un général iranien et au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

En Irak, l’attente fébrile d’une frappe israélienne contre l’Iran : “Il est possible d’éviter une telle escalade”

Ce dernier, qui a dirigé pendant plus de trente ans le mouvement libanais, entretenait des liens étroits avec l’Iran.

Les responsables iraniens avaient aussi justifié cette opération comme une réponse à l’assassinat fin juillet sur leur territoire, imputé à Israël, d’Ismaïl Haniyeh, alors chef du Hamas.

Rappelons qu’Israël a également éliminé Yahya Sinouar le 17 octobre dernier, qui était à la tête du Hamas depuis le mois d’août.

Le Premier ministre israélien a dirigé samedi une réunion d’évaluation avec les principaux responsables de l’armée et des services de sécurité du pays, a indiqué son porte-parole.

La réunion, sur la base militaire de Kirya, à Tel-Aviv, a rassemblé autour de lui “le ministre de la Défense, le chef d’état-major de l’armée, le chef du Mossad (renseignement extérieur) et le chef du Shin Bet (renseignement intérieur)”, a ajouté le porte-parole dans un

La Maison Blanche réagit

Les frappes d’Israël sur l’Iran constituent “des manoeuvres d’autodéfense”, a déclaré dans un communiqué un porte-parole de la Maison Blanche peu de temps après ces frappes. Les Etats-Unis ont effectivement été informés par Israël de ces frappes sans être impliqués dans l’opération, apprend-on via l’AFP.

“Nous comprenons que les frappes ciblées d’Israël contre des cibles militaires en Iran constituent des manoeuvres d’autodéfense et viennent en réponse à l’attaque de missiles balistiques iraniens contre Israël le 1er octobre. Nous exhortons l’Iran à cesser ses attaques contre Israël afin que ce cycle de combats puisse se terminer sans nouvelle escalade”, a déclaré Sean Savett, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l’exécutif américain.

En Syrie, la défense anti-aérienne intercepte des “cibles hostiles”

La défense anti-aérienne de l’armée syrienne a également indiqué avoir intercepté tôt samedi des “cibles ennemies” dans les environs de Damas, a rapporté l’agence nationale officielle syrienne Sana au moment où Israël disait lancer des frappes en Iran.

“Notre défense anti-aérienne se confronte à des cibles hostiles dans le ciel des environs de Damas”, a précisé l’agence nationale syrienne Sana sur sa chaîne Telegram, après avoir rapporté “des bruits d’explosions” entendues dans les environs de la capitale syrienne.

“L’ennemi israélien a lancé une agression aérienne avec des salves de missiles” tirées depuis “le Golan occupé” contre “des positions militaires dans le centre et le sud” de la Syrie, a précisé plus tard dans la nuit une source militaire citée par l’agence syrienne.