Réunis en congrès, les délégués du PS ont adopté deux résolutions sur le conflit au Proche-Orient. Ils demandent un cessez-le-feu immédiat et le respect du droit international, ainsi qu’un embargo sur les armes à destination d’Israël. Ils ont aussi exigé le rachat de Sandoz par la Confédération.

Les discussions autour du conflit au Proche-Orient ont constitué un des points chauds du congrès des socialistes à Davos (GR). Plusieurs délégués se sont ainsi opposés à la position du comité directeur.

Samedi, lors de son discours d’ouverture, le coprésident Cédric Wermuth avait appelé à la solidarité avec toutes les personnes touchées par la guerre. Il n’y a pas d’alternative au droit à l’autodétermination et à l’existence d’Israël, ni au droit à l’existence de la Palestine, avait-il plaidé.

Dimanche, plusieurs délégués se sont toutefois présentés sur scène avec des foulards palestiniens autour du cou. Mélanie Rufi a qualifié la résolution proposée par la direction du parti de “sans courage” et a estimé que c’était une faiblesse du PS que de ne pas appeler les choses par leur nom.

Le conseiller aux Etats genevois Carlo Sommaruga, président du groupe parlementaire Suisse-Palestine, a appelé à un boycott d’Israël et a mis en garde contre une double morale.

Deux résolutions largement adoptées

Le coprésident Cédric Wermuth a cependant argumenté avec succès en faveur de la résolution de la direction. Celle-ci ne résout certes pas la guerre, mais soutient le combat politique pour l’aide aux victimes et les services diplomatiques de la Suisse.

La résolution condamne en outre de la même manière la violence de toutes les parties. Elle réaffirme l’exigence de mettre fin à toute coopération militaire et à tout commerce de matériel de guerre avec l’ensemble des Etats concernés dans la région.

Il est nécessaire de soutenir les forces orientées vers la paix et d’encourager la compréhension et les échanges, est-il précisé. La résolution s’engage également en faveur du peuple palestinien en condamnant la politique de colonisation d’Israël et en exigeant la démolition du mur de séparation sur le territoire annexé.

Une autre résolution rédigée par Carlo Sommaruga demandait un embargo sur les armes contre Israël, “tant que l’occupation contraire au droit international se poursuit”. En outre, la Suisse devrait s’engager activement pour la fin de l’occupation israélienne et soutenir une solution politique juste et durable à la question palestinienne.

Les deux résolutions ont au final été adoptées à une large majorité par les délégués.

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boi avec ats