Comment faire pour que les loyers baissent ?

by cptn_23

25 comments
  1. Il faut désactiver la rotation automatique et retourner le téléphone. *tape sur la tempe*

  2. J’ai regardé la [vidéo](https://youtu.be/6ATQBzb9vMk?si=338oRZNlPfMgCA4x) à propos de ce sujet. À l’échelle de l’UE, le loyer a augmenté de 25 % depuis 2010. Certaines personnes doivent payer plus de 30 % de leur salaire pour le loyer, ce qui est un grand problème, surtout pour les jeune. Je serais donc intéressé(e) par votre avis sur ce sujet.

  3. 24% en 14 ans, c’est moins qu’une inflation de 2% par an… donc l’augmentation est normale en fait.

  4. Y’a pas de secrets, soit faite en sorte qu’il y ai des logements la ou les gens veulent vivre (construction, rénovation, division) soit faire en sorte que les gens ne veulent pas tous vivre au même endroit.

  5. Empêcher les super propriétaires, et prendre le model du logement social en masse et bien géré comme à Vienne (regardez leur modèle il est vraiment incroyable)

  6. Les airbnb, la location abusive et prédatrice dans les lieux touristiques, les petits cadeaux aux marchands de sommeil, le capital immobilier des vieux, la crise du BTP, la sale manie qu’on a de pas toucher les passoires énergétiques, le suicide politique absolu pour le parti qui voudra changer la donne…

    Les loyers vont pas baisser de si tôt.

  7. Avec plus de concurrence des logements publics.

    Vienne, par exemple, compte plus de **420 000** logements sociaux, où habite 60 % de la population. La ville concurrence directement le privé, lequel doit se démarquer, soit par une localisation exceptionnelle, soit par des finitions supérieures. Pas difficile, ceci dit, car les logements sont plutôt spartiates, sans pour autant ressembler à des HLM.

    Dans les deux cas, une offre publique large et pour des profils différents permet de maintenir des loyers suffisamment bas, mais ça n’est pas une solution magique.

    * Il faut un programme d’investissement dans le logement social à long terme, ce qui peut être difficile à maintenir en France.
    * Il faut une *véritable* mixité sociale, sinon vous vous retrouvez avec des ghettos.
    * Il faut aussi des terrains pour construire, ou des bâtisses à récupérer et à rénover.

  8. Augmenter la taxe foncière (x2 ou x3) mettra des tonnes de logements vides sur le marché -> baisse des prix -> baisse des loyers.
    C’est pas compliqué

  9. Pour faire une comparaison les prix de l’immobilier ont monté de 45% en Europe depuis 2010 .

    Donc relativement parlant, la hausse des loyers et modéré par rapport à celle de l’immobilier.

  10. Bonjour,

    La Banque Centrale Européenne a un objectif d’inflation de 2% par an et adapte sa politique monétaire pour que ce soit le cas. Il est très improbable que les loyers baissent sur le long terme compte tenu de cela. Après des dynamiques locales peuvent créer une divergence si jamais une ville perd beaucoup d’emplois (i.e. faillites d’entreprises, type désindustrialisation, mort d’un centre commercial etc.), ou bien si jamais une forte densification du par résidentiel ne s’accompagne pas d’une forte hausse de postes à pourvoir.

  11. Il faudrait peut-être commencer par éduquer les gens comme OP à quelques notions de base de maths et d’économie.

    +24,8% en 14 ans ça fait (1,248)^(1/14) ≈ 1,016 soit 1,6% d’augmentation par an en moyenne. C’est tout à fait raisonnable.

    Si ce chiffre est en-dessous de l’inflation, ce qui semble être le cas d’après une rapide recherche, cela signifie que les loyers **ont baissé** en euros constants sur cette période.

  12. Dans ce thread, en vrac, on voit ou on va voir :

    * les logements vides sont la cause/une cause majeure du prix et du mal logement : c’est faux, dans les zones recherchées/hyper-denses il sont à peine au dessus (8%) du taux inoccupation naturel (qui doit être de 5% de mémoire)
    * les prix sont trop élevés par rapport à l’achat : dans les zones recherchées/hyper-denses, il est plus rentable économiquement de louer pendant 10 ans un même logement plutôt que de l’acheter.
    * les airbnb volent tous les logements : les communes ont la possibilité légale d’éradiquer le problème, CF l’exemple de Paris où il n’est globalement plus possible d’avoir un logement dédié à être un airbnb (sauf rares exceptions, en gros il faut habiter dans le logement que tu loues), résultat, le taux d’airbnb a fondu comme neige ces dernières années
    * les loyers augmentent trop rapidement : ils augmentent moins que les salaires depuis plus d’une dizaine d’année en France, techniquement ils baissent les loyers là
    * les loyers sont trop chers – dans l’absolu – par rapport au coût de la vie. Probablement. Le truc, c’est que personne (au monde) n’a de solution miracle à proposer. C’est la première fois de l’histoire de l’humanité qu’on se retrouve dans cette situation d’exode rural qui spirale vers l’infini. Par le passé, les guerres et les maladies solutionnaient le truc. Là les gens s’installent et vivent. Tout ce qu’on sait, c’est ce qui se passe dans quelques pays voisins : Londre, c’est +100% sur le prix du logement par rapport à Paris IM, le niveau de vie est plus élevé, mais pas de 100%. Concrètement, le concept de collocation à l’âge adulte est dans les meurs depuis plus de 20 ans, à Paris il arrive seulement. Au mieux on peut s’y prémunir.
    * les APLs ne sont plus suffisants : les APLs font monter les prix des logements dans les zones tendues. Un marché tendu par le manque d’offre, si tu rajoute une subvention côté demandeur, ben tu n’augmentera pas le nombre d’offres, tu te contente de décaler le marché de la subvention. Là en l’occurrence on a un +200€ sur les petites surfaces qui sont financés par les APLs. De l’état dans la poche des bailleurs, bingo. Limite on peut justifier le truc en expliquant que ça permet aux bailleurs de financer les petites surfaces, genre une subvention déguisée, mais ça s’arrête là.

    Il y a un problème de logement dans les zones tendues en France. Oui. Mais le véritable problème est un manque d’offre par rapport à la demande, dans un contexte où il est n’est pas possible d’augmenter l’offre.

    Les gens veulent habiter dans les zones les plus denses : celles où il y a emploi, transports, loisirs et leur familles/amis. Donc globalement au centre ou à distance raisonnable du centre des grandes villes (+500k habitants). Pas à la campagne, pas dans la banlieue d’une bille de 100k habitants où on trouve tous nos logements vides et nos zones péri-urbaines qui pourraient parfaitement être densifiées.

    Hors dans ces zones, la densité est déjà extrêmement élevée. Paris IM est une des 10 zones les plus denses au monde (plus que tokyo). Et donc on ne peut plus construire pour y augmenter l’offre. Alors ouais, mais la proche couronne de telle ville tu vois on peut faire des effoooorttts si le maire il acceptait de remplacer des pavillons par un immeuuuble… oui, mais ça reste à la marge. Globalement les zones recherchées sont saturées.

    La seule solution, c’est de changer la demande. Et ça, c’est infiniment plus complexe. Cela veut dire : des transport en commun qui permettent d’habiter plus loin, de la décentralisation (forcer les administration/entreprises à aller dans des villes moins sexy), ou des trucs encore plus hightech, comme le TT.

    Alors on est déjà le pays avec le plus gros projet d’infrastructure du quart de siècle (le Grand Paris, c’est LE plus gros projet d’infra au monde là, c’est plus cher – et plus réel – que les random villes-buildings posées dans le déserts). Et ça mettra du temps. Et ça ne résoudra pas tout.

    La décentralisation ? Ouais, ben c’est mal parti. Faut que l’état montre l’exemple pour que les entreprises suivent. Sauf qu’on a notre problème de compétence dans l’administration, causé par des salaires sous le marché. Si tu retire aux gens le seul truc qui les faisaient tenir, à savoir habiter là où ils ont envie, pour aller les placer pour leur salaire risible dans un trou paumé, ben ça va pas faire des miracles.

    Le TT ? Ca va prendre des décennies. Oui des fois, on a une boîte oui deux qui essaye de dégraisser ses coûts d’infra en permettant à certains employés le full TT, ou en passant intégralement en full TT (coucou Bourso Bank). Mais c’est un cercle vicieux : pour avoir des salariés compétents à bosser en full TT, il faut qu’ils aient déjà de l’expérience pro dans ce type de modalité. Ca ne s’improvise pas.

    Et le pire ? Le prix des loyers ne change rien à cette choucroute. Quand tu as 10 personnes qui veulent un logement, quel que soit le prix du logement, tu en aura toujours 9 qui ne l’auront pas. C’est pas magique. Les 9 autres veulent ce même logement, pas celui qui est à 2 stations de métro de plus ou qui a une pièce en moins. Si le salaire n’est plus un critère (quand tu as 10 candidats qui ont tours 3 voir 4 fois le loyers), ben tu prends d’autres critères (lors de ma dernière recherche de logement, j’avais une mini-lettre de motivation et un CV dans mon dossier bordel), et ça sera toujours les plus éduqués/nantis/riches/pistonnés qui auront le logement.

    Faire baisser le prix des loyers, ça bénéficie à ceux qui ont déjà les logements – surprise, c’est un effets de bord de l’encadrement des loyers à Paris : le haut de la classe moyenne, qui était historiquement ceux qui se permettaient les meilleurs logements (because 1/3 du salaire) et qui changeaient en achetant dès lors qu’ils avaient les moyens, se retrouvent avec des loyers qui baissent d’années en années par rapport à leurs évolutions de salaires, et sont économiquement incités à les garder ad-vitam eternam. Un peu le même phénomène qu’on a pu avoir à une époque (pas complètement révolue) où les bénéficiaires de logements sociaux qui ont eu une carrière pro costaude se sont retrouvés avec des locations à prix risibles et la possibilité d’y rester.

    Bref.

  13. Ce n’est pas juste l’évolution des loyers le problème. Il faudrait voir l’évolution du reste à vivre après loyer par exemple, ou de l’épargne disponible, ou du nombre de mal logés… En soit le loyer ne veut pas dire grand-chose si on le regarde tout seul.

  14. Rien, la capitalisme vous a menti si vous pensez qu’une augmentation de l’offre réduira les prix car quoiqu’il arrive les gens doivent se loger. Exactement comme l’électricité qui a été ouvert à la concurrence pourtant les prix ont explosé, pareil pour l’essence qui coute toujours de plus en plus chère pourtant c’est pas l’offre qui manque.

    Lorsqu’un bien est essentiel les prix ne font que monter, et tu le vois bien dans tous les pays (y compris les pays bien plus libéraux que la France) les loyers explosent

  15. Un gros acteur de l’immobilier qui accepte de casser les prix et louer à prix coûtant dans des immenses immeubles.

  16. Ouvrir plein de terrains autorisés à construire, pour faire diminuer la valeur des terrains à construire. Mais c’est mort, c’est la tendance inverse

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