Tous les jours, Midi Libre fait le point sur la situation en Ukraine. Ce dimanche 27 octobre 2024, découvrez les dernières actualités autour de ce conflit.

 

Deux morts lors d’attaques russes sur la région de Kherson

Deux civils ont été tués dimanche lors d’attaques russes sur la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, rapportent les autorités locales.

Un homme âgé a été tué par des explosifs lâchés par un drone et un autre homme par des tirs d’artillerie, a déclaré le gouverneur de l’oblast de Kherson, Oleksandr Prokoudine, sur la plate-forme de messagerie Telegram.

Le président Volodimir Zelensky a déclaré dimanche que la Russie avait tiré plus de 1 100 bombes guidées, 20 missiles et mené 560 attaques de drones au cours de la semaine écoulée en Ukraine.

L’armée ukrainienne a dit quant à elle avoir détruit une quarantaine de drones tirés par la Russie la nuit dernière.

Le ministère russe de la Défense a déclaré dimanche que l’armée russe avait repoussé huit nouvelles contre-attaques des forces ukrainiennes dans la région russe de Koursk et revendiqué de nouveaux gains territoriaux dans le Donetsk.

Poutine réitère ses menaces contre l’Occident

Dans une interview accordée à un journaliste de l’équipe présidentielle russe et diffusée ce dimanche sur le réseau social Telegram, Vladimir Poutine espère que l’Occident a écouté ses mises en garde sur une éventuelle frappe en Russie par l’Ukraine.

“Ils ne m’ont rien dit à ce sujet, j’espère qu’ils ont entendu, car bien sûr, nous devrons aussi prendre certaines décisions” en retour, a prévenu Vladimir Poutine dans une interview diffusée sur Telegram par un journaliste du pool présidentiel russe.

En cause, l’Ukraine qui tente de convaincre ses alliés de l’autoriser à frapper des cibles en profondeur en Russie avec les missiles longue portée livrés par l’Occident.

En septembre dernier, Vladimir Poutine avait prévenu que si les Occidentaux autorisaient l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles, cela signifierait que “les pays de l’Otan sont en guerre contre la Russie”. “Cela changerait la nature même du conflit”, avait-il ajouté.

Vladimir Poutine avait alors agité la menace de l’arme nucléaire en cas de “lancement massif” d’attaques aériennes contre son territoire et que tout assaut soutenu par une puissance nucléaire pourrait être considéré comme une agression “conjointe” : “Nous envisagerons une telle possibilité si nous recevons des informations fiables sur le lancement massif de moyens d’attaque aérospatiaux et leur franchissement de la frontière de notre État”, a-t-il mis en garde.

La présidente géorgienne appelle à manifester contre le parti au pouvoir après les législatives

La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili a appelé dimanche la population à descendre dans la rue pour protester contre les résultats des élections législatives remportées par le parti au pouvoir, selon les données de la commission électorale.

Rêve géorgien, le parti au pouvoir en Géorgie, a remporté les élections législatives qui se tenaient samedi dans l’Etat du Caucase avec plus de 54 % des voix, selon des résultats quasi définitifs, a annoncé dimanche la commission électorale.

L’opposition pro-occidentale a refusé de reconnaître la victoire d’une formation qu’elle accuse de dérive autoritaire et d’alignement sur la Russie, l’un de ses dirigeants qualifiant le scrutin de “coup de force constitutionnel”.

La présidente Salomé Zourabichvili – ancienne alliée devenue adversaire de Rêve géorgien et dont les fonctions sont essentiellement honorifiques – a refusé de reconnaître le résultat de l’élection, dénonçant une “falsification totale” des votes. Elle a appelé les Géorgiens à manifester lundi soir dans le centre de la capitale, Tbilissi, “pour annoncer au monde que nous ne reconnaissons pas ces élections”, a-t-elle dit aux journalistes.

Rêve géorgien, qui se dirige désormais vers un quatrième mandat, remporterait 89 sièges au Parlement, soit un de moins qu’en 2020, selon la commission électorale. Les quatre partis d’opposition pro-occidentaux recevraient eux 61 sièges au total.

Trois missions d’observation du scrutin – conduites par l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), les ONG américaines NDI (National Democratic Institute) et IRI (International Republican Institute) et l’ISFED, une organisation géorgienne – ont signalé dimanche des irrégularités importantes.

Elles ont estimé que ces violations, notamment des cas de bourrages des urnes, de corruption, d’intimidation des électeurs ou de violence physique pourraient avoir eu un impact sur le résultat du vote.
Elles n’en ont toutefois pas conclu que les élections avaient été truquées, ce que l’opposition affirme.

Sur le réseau social X, le président du Conseil européen, Charles Michel, a appelé la commission électorale géorgienne à enquêter pleinement sur les irrégularités signalées : “Nous réitérons l’appel de l’UE aux dirigeants géorgiens pour qu’ils démontrent leur ferme engagement envers la voie de l’adhésion du pays à l’UE”, a-t-il dit.

L’ISFED a déclaré que ses observateurs avaient déposé plus de 200 plaintes auprès de la commission électorale. Elle a toutefois ajouté ne pas avoir constaté d’irrégularités significatives lors du dépouillement des bulletins, dont la majeure partie a été comptée par des appareils électroniques. Ni la commission électorale ni le parti Rêve géorgien n’ont réagi dans l’immédiat à ces allégations. Ils avaient tous deux salué samedi des élections libres et équitables.

Tina Bokoutchava, cheffe du Mouvement national uni, l’un des principaux partis d’opposition, a estimé que l’élection avait été “volée”. “Ma position, notre position, est que nous devons à coup sûr manifester”, a-t-elle déclaré dimanche à Reuters.