Donald Trump s’est notamment attaqué à la communauté portoricaine lors de son meeting au Madison Square Garden dimanche, suscitant l’indignation sur les réseaux sociaux. Ses propos ont notamment fait réagir les artistes portoricains comme Ricky Martin et Bad Bunny.

Donald Trump a rempli le Madison Square Garden de New York dimanche, où il s’est présenté en sauveur des États-Unis «détruits» par Kamala Harris, lors d’un meeting ponctué d’insultes à l’égard des Portoricains qui ont beaucoup fait réagir.

«Vous avez détruit le pays (…) Kamala, tu es virée, va-t’en !», a lancé le républicain, qui comptait sur «l’arène la plus célèbre du monde», d’une capacité de 20.000 places, pour faire une démonstration de sa popularité au cœur de ce bastion démocrate et progressiste. Donald Trump a notamment promis de «réparer» ce que «Kamala a cassé».

Parmi les chauffeurs de salle se trouvaient Elon Musk, Robert Francis Kennedy Jr, le catcheur Hulk Hogan, ou encore l’ancien animateur ultraconservateur de Fox News Tucker Carlson. Un humoriste, Tony Hinchcliffe, s’est distingué en comparant Porto Rico, dont beaucoup de natifs résident à New York, à «une île flottante d’ordures au milieu de l’océan».

« L’Amérique est pour les Américains»

La séquence a rapidement été dénoncée sur les réseaux sociaux, notamment par l’équipe de campagne de la candidate, qui s’est rendue dans un restaurant portoricain de Philadelphie dimanche. Et plusieurs stars portoricaines, comme le prince du reggaeton Bad Bunny, et Ricky Martin, ont montré leur soutien à Kamala Harris en relayant des vidéos de la démocrate sur Instagram. «Voilà ce qu’ils pensent de nous», a écrit Ricky Martin en faisant référence au meeting de Donald Trump. Et d’ajouter à ses 18 millions d’abonnés: «votez pour Kamala Harris».

À la tribune, l’un des conseillers de la droite dure de Donald Trump, Stephen Miller, a aussi lancé que «l’Amérique est pour les Américains et les Américains seulement», tandis qu’un militant conservateur a qualifié Kamala Harris d’«antéchrist» et a brandi un crucifix devant la foule qui applaudissait.

Usant de provocations pour accabler ses adversaires de tous les maux, Donald Trump a de nouveau accusé Kamala Harris, une vice-présidente «incompétente», d’avoir ouvert les vannes de l’Amérique pour faire entrer des millions de migrants «criminels».

Il a aussi promis de rendre le coût de la vie «de nouveau abordable en Amérique», promettant baisses d’impôts, alors que l’inflation handicape le bilan économique de l’administration démocrate. «Il a fait beaucoup pour nous, les gens ont de l’espoir», a estimé Gail Lopez, 55 ans, parmi la foule se pressant devant l’enceinte parfois plusieurs heures à l’avance. Et d’ajouter: «je pense qu’il mettra fin aux guerres en Ukraine et au Moyen-Orient», comme l’a promis le milliardaire, qui à 78 ans serait le président le plus âgé de l’histoire des États-Unis à entrer en fonction s’il était élu.