Ce n’est pas forcément une question que l’on a envie de se poser, surtout en cette veille de Toussaint, pourtant, il vaut mieux être prévenu : quel jour meurt-on le plus en France ?  L’Insee, l’Institut national de la statistique et des études économiques, s’est penché sur cette question. C’est dans la foulée des fêtes de fin d’année qu’ils atteignent leur pic : le 3 janvier.

Les jours fériés et les dimanches moins mortels

En épluchant 20 ans de statistiques, les conclusions de l’INSEE sont implacables. Il y a en moyenne 1.900 décès chaque 3 janvier, jour le plus mortel. Les personnes vulnérables tiennent jusque-là pour pouvoir passer les fêtes de Noël avec leurs proches. Autre raison avancée, les risques liés à la reprise des opérations chirurgicales programmées. Mais plus on est jeune, plus il faut éviter un autre jour “critique” : celui de son anniversaire, notamment pour les hommes entre 18 et 40 ans. Il y a plus d’excès constatés, plus de chutes, d’accidents de la route, d’accidents cardiovasculaires ou de suicides le jour J. Au Japon, le risque de suicide augmente ainsi le jour de son anniversaire, rapporte l’Insee.

À l’inverse, c’est le 15 août que l’on compte le moins de décès, avec 1.410 décès quotidiens en moyenne, soit 12% de moins par rapport à l’ensemble de la période, grâce notamment à la prévention canicule pour les plus vulnérables. Mais si l’été est de moins en moins meurtrier pour les personnes âgées, les vacances augmentent le risque d’accident pour les plus jeunes. Au-delà du 15 août, ce sont les jours fériés en général et les dimanches qui se révèlent moins mortels.

Plus globalement, le nombre de décès en France a diminué en 2023 (639.300, soit 35.900 de moins sur un an), après un sommet atteint en 2022, “année marquée par cinq vagues de Covid-19, deux épisodes de grippe et des périodes de fortes chaleurs”, explique l’Institut des statistiques.