« Plus impopulaire que jamais, Emmanuel Macron se prépare à une interminable et douloureuse fin de règne »

by Canard-jaune

31 comments
  1. “Le président de la République est confronté à un triple défi : exister aux côtés de son premier ministre, se réconcilier avec sa famille politique, et renouer avec les Français. En attendant, il se démène pour ne pas glisser dans les sables mouvants de la décomposition politique qu’il a lui-même accélérée, observe Solenn de Royer dans sa chronique.”

  2. “Le président de la République est confronté à un triple défi : exister aux côtés de son premier ministre, se réconcilier avec sa famille politique, et renouer avec les Français. En attendant, il se démène pour ne pas glisser dans les sables mouvants de la décomposition politique qu’il a lui-même accélérée, observe Solenn de Royer dans sa chronique.”

  3. Les français attendent quoi pour le chasser ? Ils sont si résignés a le subir comme ça ?

  4. Soit tu démissionne en tant que président impopulaire ou bien tu continues ton mandat comme la pire Némésis des Français

  5. Chirac qui disait “Putain 2 ans” quand Balladur était Premier Ministre (1993-95). Balla qui a failli doubler son “ami de 30 ans”.

    Là Macron est parti pour 2 ans et demain de placard (prochains présidentielles en avril 2027). Pas d’avenir pour son entourage politique, puisque Macron sera Out après son mandat.

    Il fera tout pour reprendre la main (dissolution les gars, c’est reparti !) mais il risque de rester enfermer à l’Elysée en brassant de l’air. Sachant qu’il risque de laisser la place à Fifille. Prend ta place dans l’Histoire^^

  6. Heu… On s’en fout, il a choisi le boulot et en plus il a largement p plus haut que son c, ceux qui souffrent c’est le pays dans sa grande majorité

  7. 17% c’est ouf. Biden est à genre 41% d’approval et c’est déjà considéré comme bas. Un président français à 41% là en ce moment, on commencerait à vraiment parler de lever la limite de mandats :D.

    Edit: Hollande a été à 13%.

  8. vu ce que pèse la france dans le monde ça pas changer grand chose à l’avenir sombre de nos enfants / le problème le prochain à ce poste en france sera sans doute pire

  9. Les quatre derniers présidents étaient très impopulaires après leur premier mandat.

    Il est temps d’avoir un mandat unique, au moins il y aura peut-être des décisions pour le long terme et pas pour la réélection

  10. On ne dit pas “mandat” ? Règne ça fait un peu… ouais, non en fait, oubliez. Ça correspond au personnage.

  11. Perso je suis favorable à l’euthanasie, donc si jamais il veut abréger son “règne” je prends.

  12. Quand De Gaulle a vu la situation lui échapper en 1946, il a démissionné. Quand De Gaulle a perdu un référendum en 1969, il s’est estimé désavoué et a démissionné.

    Y a rien qui empêche Macron de le faire.

  13. Bof

    En soi il est déjà plutôt effacé dorénavant. En l’absence de majorité à l’assemblée, le président perd beaucoup de pouvoir et d’influence. On est désormais dans un quasi système parlementaire.

    Il n’a plus qu’un rôle diplomatique (et militaire), ce qu’il fait déjà. La politique intérieure c’est Barnier. Et donc c’est Barnier qui va se prendre la merde en pleine figure, pas Macron.

  14. Solenn de Royer qui tape dans le mille comme d’habitude. J’imagine trop les conseillers de l’Élysée balancer des fléchettes sur son portrait quand ils sont frustrés.

  15. Franchement cet auto sabordage c’est mythique. Commencer son premier mandat en rockstar (notamment à l’international) et le finir comme le guignol de service, ça a sa place dans le Guiness

  16. qu’il se barre vite c’est tout ce qu’il peut faire de mieux…mais il va s’accrocher jusqu’au bout car un mois après la fin de ses fonctions il perdra son immunité pénale et les juges vont lui tomber dessus !!!

  17. Le président de la République est confronté à un triple défi : exister aux côtés de son premier ministre, se réconcilier avec sa famille politique, et renouer avec les Français. En attendant, il se démène pour ne pas glisser dans les sables mouvants de la décomposition politique qu’il a lui-même accélérée, observe Solenn de Royer dans sa chronique.

    Mercredi 30 octobre, alors qu’Emmanuel Macron était reçu en majesté à Rabat par le roi du Maroc, Mohammed VI, un sondage Verian-Epoka était publié par Le Figaro, enregistrant une chute spectaculaire de la cote de popularité (17 %) du président de la République, plus faible qu’au moment de la crise des « gilets jaunes ». Plus impopulaire que jamais, M. Macron se prépare à une interminable et douloureuse fin de règne.

    Or, depuis sa dissolution ratée de l’Assemblée nationale, qui agit comme un poison lent, tout semble lui échapper. Le président se retrouve confronté à un triple défi : exister face à son premier ministre, qui commence à imprimer sa marque ; se faire pardonner par son ex-majorité, qu’il a traumatisée en décidant de dissoudre l’Assemblée ; renouer avec les Français, tout en préservant un bilan qui risque de se voir occulté par la dette, laquelle s’est creusée de près de 1 000 milliards d’euros depuis 2017.

    Pour l’heure, il tâtonne, apparaissant étrangement absent, comme hors de lui-même. Quatre mois après sa défaite aux législatives, il n’a pas d’autre choix que le retrait et le repli sur la scène internationale. Sur la scène intérieure, M. Macron est pris entre deux feux : d’un côté, il a besoin que Michel Barnier, le premier ministre, réussisse, car son échec mettrait le président sous pression ; de l’autre, il s’agace de ses choix budgétaires et supporte difficilement que la lumière se soit détournée de l’Elysée, au profit de Matignon.

    Moins en prise avec les affaires du gouvernement, le chef de l’Etat contre-attaque discrètement. A tous ses interlocuteurs il affirme que ce gouvernement n’est « pas le [s]ien », oubliant que sa famille politique occupe la moitié des postes ministériels. Et il ne perd pas une occasion de faire entendre sa différence, directement ou par procuration, donnant le sentiment de jouer contre le gouvernement. Un jour, il ne décourage pas son ancien ministre, quand Gérald Darmanin entend critiquer les choix fiscaux de Michel Barnier. Un autre, il incite l’un de ses amis juristes à s’exprimer sur l’Etat de droit, pour contrer le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, dont il dit désapprouver les orientations droitières. Et, le 25 octobre, devant un parterre d’entreprises réunies à l’Elysée, il s’agace publiquement « des hausses d’impôts et du coût du travail qui pèsent sur les entreprises ».

    Se faire pardonner

    S’il cherche comment exister face à M. Barnier, M. Macron tente aussi de se faire pardonner par les parlementaires de son ex-majorité, au rythme de déjeuners organisés à l’Elysée. Mais la dissolution, incomprise et rejetée, a laissé des traces profondes. Et les députés de son camp qui ont survécu au scrutin du 7 juillet ne se sentent plus liés. Lâché par les siens, le président se replie sur son dernier carré de fidèles. Le 1er octobre, comme l’a révélé Le Figaro, il a invité à dîner ses vieux compagnons de route, à l’origine d’En marche !, Richard Ferrand, Philippe Grangeon, Stanislas Guerini et Julien Denormandie, pour évoquer l’unité, l’identité et l’avenir de sa famille politique – parce qu’« il ne veut pas que ça s’éteigne », résume l’un d’eux.

    Ce soir-là, Philippe Grangeon, sévère avec la dissolution, a plaidé pour que les membres du « bloc central » s’accordent sur une plateforme programmatique, afin de consolider l’action du gouvernement et de stabiliser le pays. Est-il encore temps ? Macron, qui ne s’est jamais intéressé à son parti, s’apprête à le perdre au profit de son ancien premier ministre Gabriel Attal, qui brigue déjà sa succession, actant que l’avenir du macronisme ne passera plus par Macron.

    En attendant, et c’est son troisième défi, le président doit tenter de renouer avec les Français, qui, eux non plus, ne lui pardonnent pas sa dissolution ratée. Pour le sondeur Brice Teinturier (Ipsos), celle-ci, conjuguée à l’explosion de la dette et à la hausse de la fiscalité, a profondément abîmé l’image de M. Macron, creusant un fossé qui pourrait ne plus jamais être comblé.

    A l’aune de sa décision annoncée le 9 juin, tout ce qu’il a initié depuis 2017 lui revient en boomerang. Alors qu’il s’est employé à court-circuiter les partenaires sociaux, cet été il a appelé à l’aide Laurent Berger, qu’il avait toujours tenté de marginaliser. L’ancien leader de la CFDT a refusé Matignon. « Tu as toujours été dur », a soupiré le président de la République, constatant que son pouvoir de séduction s’était fané, dans une singulière inversion des rôles.

    La question de l’héritage

    Lui qui pensait restaurer la fonction présidentielle en imposant une gouvernance verticale se retrouve seul, coupé du pays, sans relais. Et, alors qu’il a voulu dynamiter les vieux partis, déjà très affaiblis, pour mettre en scène son face-à-face avec l’extrême droite, le voilà devenu otage de ces derniers. A force d’avoir brouillé les repères avec ce « en même temps » délétère, ces déclarations contradictoires et changements de pied permanents, il se retrouve piégé dans les sables mouvants de la décomposition politique, réduit à l’impuissance, et menacé d’ensevelissement.

    En filigrane, c’est la question de son héritage qui se pose, et hante l’Elysée. Que restera-t-il du macronisme, alors que la dette semble désormais tout écraser ? Avant de quitter l’Elysée (selon plusieurs sources, d’ici à trois mois) pour le secteur bancaire, le secrétaire général Alexis Kohler s’emploie à lister, secteur par secteur, les mesures ayant été prises depuis 2017. Le président veut aussi tenter de sauver son bilan politique, persuadé de la pertinence du « dépassement ». Devant les Français de Rabat, le 30 octobre, il a rappelé qu’il restait un « très grand partisan du “en même temps” ».

    Les stratèges du président, qui le dépeignent en « stoïcien », insistent sur l’âge qu’il aura en 2027, 49 ans – celui de François Mitterrand en 1965, quand il se présenta pour la première fois à une présidentielle –, signifiant qu’il faudra compter avec cette « ombre portée » après son départ de l’Elysée. Pour l’heure, les mêmes estiment qu’il faut laisser du temps au temps, et qu’à la fin les Français se diront peut-être que, au fond, « ce n’était pas si mal avec Macron ». Devant les Français du Maroc, l’intéressé a qualifié sa visite de réconciliation avec le royaume de « moment inoubliable », avant de se reprendre, prudent : « C’est l’histoire qui le dira ». Puis : « Mais je l’espère… »

  18. Je lui souhaite de toujours regretter ces 10 années bien ratées ; certains ne s’en remettent jamais (Sarkozy et Hollande, on pense à vous !).

  19. > Moins en prise avec les affaires du gouvernement, le chef de l’Etat contre-attaque discrètement. A tous ses interlocuteurs il affirme que ce gouvernement n’est « pas le [s]ien », oubliant que sa famille politique occupe la moitié des postes ministériels.

    Tiens, il “n’assume” plus maintenant?

  20. >Alors qu’il s’est employé à court-circuiter les partenaires sociaux, cet été il a appelé à l’aide Laurent Berger, qu’il avait toujours tenté de marginaliser. L’ancien leader de la CFDT a refusé Matignon. « Tu as toujours été dur », a soupiré le président de la République, constatant que son pouvoir de séduction s’était fané, dans une singulière inversion des rôles.

    C’est toujours fascinant d’observer ces gens qui ne doutent jamais d’eux-mêmes.

Comments are closed.