Israël : des soupçons de torture dans la prison militaire de Sdei Teiman • FRANCE 24

Israël : des soupçons de torture dans la prison militaire de Sdei Teiman • FRANCE 24

[Musique] c’est une manifestation totalement interdite en plein cœur du désert du Négev ces activistes israéliens investissent un lieu hautement surveillé nous sommes à proximité de la base militaire [Musique] de il y a un camp de torture caché ici où des détenus Gazaoui subissent de sérieux abus des humiliations et de la violence les détenus Gazaoui sont gardés ici dans une prison à ciel ouvert où ils sont continuellement menotés et avec les yeux bandés cet endroit incarne ses crimes plus qu’aucun autre et c’est pourquoi nous appelons à la fermeture de zan à la fin de la torture et à la libération de tous les prisonniers politiques quelques minutes tout au plus devant l’entrée de cette base militaire l’armée israélienne a rejeté notre demande de tournage derrière ses elle ne communique pas le nombre de prisonniers mais dit que tous sont suspectés d’activité terroriste certains étaient des assaillants du 7 octobre d’autres ont été arrêtés directement à Gaza au cours de l’offensive terrestre la présence de ces militants pacifistes dépla alors rapidement ils sont pris à parti il a dit qu’on était en train de soutenir les meurtriers du Hamas de la alors que nous sommes juste ici pour dire stop à la torture et au meurtre que se passe-t-il derrière ces barbelet combien de prisonniers y a-t-il ici loin des regards la base est divisée en deux zones distinctes ces tentes blanches au loin font office d’hôpital temporaire c’est là que sont gardés les détenus blessésan officie aussi comme centre de tri des prisonniers les détenus apparaissent ici menotés les yeux bandés rares sont ceux qui ont pu rentrer dans la prison militaire plus rare encore ceux qui acceptent d’en témoigner mais ce médecin spécialiste israélien brise le silence il a pu pénétrer quelques heures dans ce dte pour sa sécurité nous dissimulons sa voix et son visage tous les patients étaient entravés avec des menottes à chaque bras et jambes accroché au lit ils avaient aussi tous les yeux bandés et les quelques patients dont j’ai participé au traitement médical était nu et portait des couches j’estime qu’il y avait à peu près 15 à 20 patients dans la tente mais je ne sais pas s’il y avait d’autres tentes en plus de celle-ci d’autres médecins israéliens ont témoigné de fait similaires l’un d’entre eux a même adressé une lettre aux autorités israéliennes révélé par le journal etz rien que cette semaine deux prisonniers ont eu les jambes amputé à cause des blessures liées aux menotes ce qui malheureusement est un événement de routine nous sommes tous complices d’infraction à la loi si on regarde la Convention de Genève je ne pouvais pas voir de raison pour laquelle les pass deiman ou du moins ce reconnus coupable d’être memre du Hamas ou du Djihad islamique ne soi pas considéré comme des prisonniers de guerre le 28 mai une enquête interne de l’armée israélienne a établi que deux prisonniers Gazaoui sont morts après avoir été battu en chemin versdyan en tout la police militaire israélienne indique qu’elle enquête sur les morts de 35 détenus dans l’ensemble des prisons israéliennes et des centres de détention à Gaza les témoignages commencent a émergé fin novembre ces images avaient fait le tour du monde une arrestation massive dans le nord de Gaza les détenus sont nu parqué dans un pickup direction Israël parmi ces hommes il y a de simples civils dont le journaliste dia alklout mi-janvier tout juste relâché il témoigne auprès de l’agence Reuters ils nous ont transféré en camion vers les centres de détention et pendant le transfert j’ai été agressé plusieurs fois ils m’ont scotché bouche et j’ai entendu se ou h soldats qui se moquaient de moi il disaient journaliste journaliste et chacun d’entre eux me frappait un petit peu plus au nord dans le centre de l’enclave de Gaza notre équipe retrouve le docteur saler alwa tout juste relâché après plus de 4 mois de détention médecin urgentiste à l’hôpital alchifa il était de service le 7 octobre après son arrestation il transite 48h par dont 15h d’interrogatoire violent première question qu’il m’a posé c’était où sont les otages j’étais choqué et j’ai pensé comment ça où sont les otages comment pourrais-je savoir où ils sont il me posait des questions illogiques il me torturait parce qu’il pensait que je ne fournissais pas les bonnes informations ou que je lui cachais quelque chose ce n’était pas son droit c’était un interrogatoire inhumain qui utilisait des méthodes illégales en particulier contre un docteur civil comme moi car finalement quelle était ma faute c’est de l’avoir été de service le 7 octobre il a pourtant été prouvé par l’armée Israél que des otages ont bien été emmenés à l’hôpital alchifa le 7 octobre sur ces images on voit l’un d’entre eux blessé dans un couloir le docteur alaywa assure ne pas en avoir eu connaissance et cela ne justifie pas les conditions de détention des prisonniers selon lui parfois on se parlait et on voyait en dessous du bandeau qui couvrait nos yeux par exemple moi je n’ai pas été torturé avec des chiens mais j’ai vu quelqu’un qui avait une morsure de chien à l’abdomen on voyait même ses organes internes et une autre personne que le chien avit mu à la cuisse nous avons contacté l’armée israélienne qui nous a répondu par écrit elle confirme que les détenus relâchés à Gaza n’ont pas de lien établi avec les groupes armés les mauvais traitements des détenus durant leur détention ou leur interrogatoire vont à l’encontre des valeurs de l’armée ils contreviennent aux ordres de l’armée et sont par conséquent absolument interdits fin mai plusieurs associations de défense des droits de l’Homme saisissent la justice israélienne pour demander la fermeture de Stan l’enquête est toujours en cours les témoignages de lanceurs d’alertees ou d’anciens détenus lèvent le voile sur certaines pratiques mais de nombreuses zones d’ombre subsiste sur ce qu’il advient réellement au cœur de cette base militaire en plein désert

En Israël, des associations de défense des droits de l’homme ont déposé un recours devant la justice pour faire fermer la prison militaire de Sdei Teiman. Établie après le 7 octobre en plein cœur du désert du Néguev, elle sert de centre de détention pour les prisonniers de Gaza, accusés d’activités terroristes. Les témoignages attestant de mauvais traitements et de tortures sont nombreux. Une enquête interne a même établi qu’au moins deux prisonniers sont morts après avoir été battus par des soldats. Notre correspondante Claire Duhamel a mené l’enquête sur cette prison secrète.

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