> L’heure de la rentrée a sonné pour le couple Le Pen-Bardella. Ou plutôt la prérentrée, tant les deux têtes du RN semblent montrer peu d’entrain à l’idée de rencontrer ce 26 août à 10h45 le président de la République à l’Élysée, dans le cadre de ses consultations avec les différentes forces politiques pour trouver enfin une sortie de crise au blocage institutionnel. Invité à échanger dès vendredi dernier, dans la foulée du Nouveau front populaire (NFP) et du bloc présidentiel, le duo RN a préféré reporter à ce lundi pour des raisons d’agenda personnel. Son nouvel allié Éric Ciotti (À droite !) sera, lui, reçu à midi. > > « Il n’y a pas beaucoup à espérer de cette rencontre », prévient d’emblée le porte-parole et député du RN Julien Odoul. « Emmanuel Macron fait ces consultations pour la forme. C’est de la com, point final. Nous sommes respectueux des institutions et des invitations, donc nous y allons. Mais nous sommes lucides sur la suite : le blocage va perdurer, le président de la République est coincé… » poursuit le même. > Profil bas sur les réseaux sociaux > > Il faut dire que le parti, qui rêvait de Matignon début juillet, se retrouve dans la situation peu enviable de simple observateur : aucune hypothèse de coalition gouvernementale ne permet d’envisager une participation ni même un soutien du RN. « On ne va pas revendiquer le poste de Premier ministre, nous ne sommes que la troisième force à l’Assemblée », concède un cadre du groupe RN. > > Depuis plusieurs semaines, le RN se tient bien éloigné du débat politique, le président et la cheffe du groupe parlementaire se contentant de commenter sur X les soubresauts de l’actualité et surtout d’applaudir les médailles françaises aux Jeux olympiques. Marine Le Pen s’est simplement demandé le 18 août « à quel titre Lucie Castets prétend participer » aux consultations élyséennes, n’étant « ni députée ni chef (sic) de parti ni présidente de groupe ». Mais ni elle ni Jordan Bardella n’ont pris la peine de répondre à Jean-Luc Mélenchon qui se demandait samedi si un gouvernement NFP sans ministre LFI serait censuré ou non. > > > La Macronie fait semblant de lutter contre l’antisémitisme alors que les députés européens macronistes votent contre la condamnation de l’antisémitisme dans le monde. Est-ce une contrepartie aux 10 milliards d’euros du #Qatar qui finance et soutient les terroristes du #Hamas ?pic.twitter.com/eiEQqCkK1f > > — Julien ODOUL (@JulienOdoul) March 24, 2024 > > « Bien sûr qu’on le censurerait, répond sans nuance Julien Odoul. On ne veut pas de ministres LFI, écologistes ou communistes. C’est bonnet blanc et blanc bonnet. Ils sont dangereux pour la cohésion sociale, les forces de l’ordre et sont des partisans du Hamas ! Lucie Castets n’est que la marionnette de Mélenchon, elle est gouroutisée et appliquerait à la lettre son programme. » Le RN cultive une attitude d’autant plus boudeuse qu’il n’a pas apprécié de perdre les postes clés qu’il détenait à l’Assemblée nationale et qu’il entendait bien conserver au nom de son score aux législatives. > > > > > « 11 millions de Français sont invisibilisés à l’Assemblée nationale. Nous allons rappeler que la macronie a perdu deux fois sévèrement aux européennes et aux législatives, que les Français veulent du changement mais qu’ils ne le voient pas venir », poursuit Julien Odoul. > Contre Macron, des référendums à tout-va > > Réduits de facto à un rôle périphérique dans les tractations en cours, les dirigeants du RN devraient surtout se concentrer sur les sujets de fond, se présentant comme les porte-parole de leurs électeurs. « Il faut défendre les questions centrales que l’on a portées pendant la campagne : le pouvoir d’achat, la sécurité, l’immigration, réfléchit un député RN. Et dire aussi qu’il faut utiliser le référendum. Les Français peuvent dégager des majorités qu’on ne trouvera pas à l’Assemblée. » > > Une mélodie entamée depuis plusieurs jours dans les rares interventions médiatiques des élus RN. Comme le député de l’Oise Philippe Ballard le 22 août sur france info : « Pourquoi ne pas redonner la parole au peuple (…) lors de référendums ? (…) Il peut y avoir un référendum sur la réforme des retraites. Est-ce qu’il faut abroger cette réforme ? Ça sera sans doute à l’ordre du jour de la niche parlementaire du RN, le 31 octobre. » Loin déjà de la prise de parole télévisuelle probable d’Emmanuel Macron ce lundi soir qui devrait clore cette première séance de rencontres élyséennes. >
L’immobilisme est la meilleure stratégie pour le RN : ne rien faire et être dans l’opposition c’est le plus simple pour avoir de bons sondages.
On se rappelle des chats de Marine.
Et ils ont raison vu les résultats des élections, ça marche pour eux.
2 comments
> L’heure de la rentrée a sonné pour le couple Le Pen-Bardella. Ou plutôt la prérentrée, tant les deux têtes du RN semblent montrer peu d’entrain à l’idée de rencontrer ce 26 août à 10h45 le président de la République à l’Élysée, dans le cadre de ses consultations avec les différentes forces politiques pour trouver enfin une sortie de crise au blocage institutionnel. Invité à échanger dès vendredi dernier, dans la foulée du Nouveau front populaire (NFP) et du bloc présidentiel, le duo RN a préféré reporter à ce lundi pour des raisons d’agenda personnel. Son nouvel allié Éric Ciotti (À droite !) sera, lui, reçu à midi.
>
> « Il n’y a pas beaucoup à espérer de cette rencontre », prévient d’emblée le porte-parole et député du RN Julien Odoul. « Emmanuel Macron fait ces consultations pour la forme. C’est de la com, point final. Nous sommes respectueux des institutions et des invitations, donc nous y allons. Mais nous sommes lucides sur la suite : le blocage va perdurer, le président de la République est coincé… » poursuit le même.
> Profil bas sur les réseaux sociaux
>
> Il faut dire que le parti, qui rêvait de Matignon début juillet, se retrouve dans la situation peu enviable de simple observateur : aucune hypothèse de coalition gouvernementale ne permet d’envisager une participation ni même un soutien du RN. « On ne va pas revendiquer le poste de Premier ministre, nous ne sommes que la troisième force à l’Assemblée », concède un cadre du groupe RN.
>
> Depuis plusieurs semaines, le RN se tient bien éloigné du débat politique, le président et la cheffe du groupe parlementaire se contentant de commenter sur X les soubresauts de l’actualité et surtout d’applaudir les médailles françaises aux Jeux olympiques. Marine Le Pen s’est simplement demandé le 18 août « à quel titre Lucie Castets prétend participer » aux consultations élyséennes, n’étant « ni députée ni chef (sic) de parti ni présidente de groupe ». Mais ni elle ni Jordan Bardella n’ont pris la peine de répondre à Jean-Luc Mélenchon qui se demandait samedi si un gouvernement NFP sans ministre LFI serait censuré ou non.
>
> > La Macronie fait semblant de lutter contre l’antisémitisme alors que les députés européens macronistes votent contre la condamnation de l’antisémitisme dans le monde. Est-ce une contrepartie aux 10 milliards d’euros du #Qatar qui finance et soutient les terroristes du #Hamas ?pic.twitter.com/eiEQqCkK1f
> > — Julien ODOUL (@JulienOdoul) March 24, 2024
>
> « Bien sûr qu’on le censurerait, répond sans nuance Julien Odoul. On ne veut pas de ministres LFI, écologistes ou communistes. C’est bonnet blanc et blanc bonnet. Ils sont dangereux pour la cohésion sociale, les forces de l’ordre et sont des partisans du Hamas ! Lucie Castets n’est que la marionnette de Mélenchon, elle est gouroutisée et appliquerait à la lettre son programme. » Le RN cultive une attitude d’autant plus boudeuse qu’il n’a pas apprécié de perdre les postes clés qu’il détenait à l’Assemblée nationale et qu’il entendait bien conserver au nom de son score aux législatives.
>
>
>
>
> « 11 millions de Français sont invisibilisés à l’Assemblée nationale. Nous allons rappeler que la macronie a perdu deux fois sévèrement aux européennes et aux législatives, que les Français veulent du changement mais qu’ils ne le voient pas venir », poursuit Julien Odoul.
> Contre Macron, des référendums à tout-va
>
> Réduits de facto à un rôle périphérique dans les tractations en cours, les dirigeants du RN devraient surtout se concentrer sur les sujets de fond, se présentant comme les porte-parole de leurs électeurs. « Il faut défendre les questions centrales que l’on a portées pendant la campagne : le pouvoir d’achat, la sécurité, l’immigration, réfléchit un député RN. Et dire aussi qu’il faut utiliser le référendum. Les Français peuvent dégager des majorités qu’on ne trouvera pas à l’Assemblée. »
>
> Une mélodie entamée depuis plusieurs jours dans les rares interventions médiatiques des élus RN. Comme le député de l’Oise Philippe Ballard le 22 août sur france info : « Pourquoi ne pas redonner la parole au peuple (…) lors de référendums ? (…) Il peut y avoir un référendum sur la réforme des retraites. Est-ce qu’il faut abroger cette réforme ? Ça sera sans doute à l’ordre du jour de la niche parlementaire du RN, le 31 octobre. » Loin déjà de la prise de parole télévisuelle probable d’Emmanuel Macron ce lundi soir qui devrait clore cette première séance de rencontres élyséennes.
>
L’immobilisme est la meilleure stratégie pour le RN : ne rien faire et être dans l’opposition c’est le plus simple pour avoir de bons sondages.
On se rappelle des chats de Marine.
Et ils ont raison vu les résultats des élections, ça marche pour eux.