Pourquoi de plus en plus de parents pensent que leurs enfants sont HPI (alors que c’est totalement faux) ?



Pourquoi de plus en plus de parents pensent que leurs enfants sont HPI (alors que c’est totalement faux) ?

by Tekarihoken

33 comments
  1. Parce que ce handicap est considéré comme un avantage par les parents

    Bizarrement pour d’autres neurodivergences ça se bouscule beaucoup moins

  2. Parce que lorsque ton gosse est un petit con qui branle que dalle à l’école c’est toujours plus valorisant de le croire “HPI” plutôt que petit con limité lambda ?

  3. >Jeune, la personne HPI va s’intéresser à des sujets qui paraissent intrigants pour la masse. Les crétacés ou l’époque du Jurassique, les avions des années 1950, les voitures de la marque Renault…

    Leurs gamins qui dépensent des robux sur Roblox je sais pas si ils sont HPI par contre beaucoup de redditeur vont se reconnaître.

  4. J’ai pas lu l’article mais probablement à cause de Tiktok, Facebook et autre cancer du 21e siècle.

  5. Ancien prof ici. Tous les gamins qu’ont m’a dit être des HPI, une véritable épidémies d’ailleurs et bizarrement tous des garçons, se sont révélés être des HPFCM. Haut Potentiel à Faire Chier le Monde. D’intelligence fulgurante chez cette sous-catégorie de la population adolescente je n’en ai point vue. N’étant pas HPI moi-même, ceci explique peut-être cela. En d’autres termes, je dois être trop con pour comprendre.

  6. Perso je me pense de plus en plus en con mais le temps me fait comprendre que je suis encore en dessous de mon appréciation

  7. Parce que les gens adorent s’enfermer dans des cases uniques et adopter des concepts inutiles du type HPI ou charge mentale. 

  8. Parce qu’on veut tous (trop) que notre enfant soit unique. Enfin ils sont tous uniques, mais PLUS unique, m’voyez ?

  9. Je suis actuellement HPI. Test de QI par un neuropsy. Il faut 130+. Tdah et autiste aussi. C’est pas quelque chose bien. J’ai jamais dit a personne. Mais beaucoup gens m’a dit que ils sont HPI. Je demande leur QI et il sont jamais fait une test….

  10. Le mot important dans HPI c’est Potentiel.
    Un potentiel, ça se réalise pas forcément. HPI c’est différent de surdoué ou génie ou QI élèvé

  11. A cause de la validation procurée par nombre d’articles de “presse” et/ou des réseaux sociaux.

    C’est simple, tu tapes “enfant hpi” dans google, tu vas tomber sur des tonnes d’articles provenant de sites de merde qui expliquent comment reconnaître un enfant hpi.

    Ces sites de merde n’ont aucune caution scientifique mais ça leur coûte rien de surfer sur la vague de la psychologie de comptoir pour gagner de la tunes graçe à la pub.

    Et en bout de chaîne, il y a des parents d’enfant con qui sont persuadés d’avoir engendré le futur Alfred Einstein parce qu’ils ont reconnus les 7 signes de l’enfant HPI sur un quizz magicmaman.fr

  12. Ancien gosse HPI ici. Test de QI, psys, tout le tintouin.
    L’utilité du “diag” ? Rigoureusement aucune.

    Toutes mes bizarreries ont été mise sur le compte de ça, cachant un bon vieux trouble anxieux et trouble de l’attention qui ont dû attendre 25 ans de plus pour être diagnostiqués et traités.
    HPI c’est juste un mot joli sur “a les skills sociaux d’un homard mais les parents veulent pas creuser parce que la vraie raison est sans doute pas ouf”.

    Donc bref… parce que le gosse est chelou mais qu’on aimerait une réponse qui fait bien, pas une réponse qui suggère que le gosse est pas en forme.

  13. Parce que les chaînes de télévision vous abreuvent de politicards bistecards à tire-larigot. Du coup et en comparaison, n’importe quel débile passe pour une lumière, y compris les gosses qui n’en branlent pas une à l’école. CQFD.

    /s

  14. Mon neveu est HPI et ça s’entendait très tôt. A deux ans, il avait une bonne élocution et un vocabulaire très vaste. Il en a huit maintenant, a sauté une classe et est très à l’aise à l’école. Il a aussi dû changer d’école car les autres enfants se moquaient de lui. 

    Je suis moi-même enseignante et je rencontre rarement ce genre d’élèves, mais quand c’est le cas, ça s’entend très vite.

    Je pense que le phénomène dont tu parles est aussi poussé par le fait qu’aujourd’hui tout le monde est plus ouvert sur les troubles de l’apprentissage et beaucoup de gens pensent que mettre leur gamin dans une boîte permet de se décharger du fait qu’eux-mêmes sont souvent des parents peu impliqués ou laxistes et que leur enfant est ainsi parce qu’il ferait tout pour attirer leur attention dont il manque tant à la maison.

  15. C’est le raisonnement Calvin et Hobbes : «  tu sais qu’Einstein avait de mauvaises notes à l’école ? Et ben les miennes sont pires ! »

  16. Boah je le vois comme un progrès. De mon temps on n’avait que le droit d’être conforme, il ne fallait surtout pas « se faire remarquer » (aka montrer une quelconque faculté intellectuelle) sous peine de se faire harceler.

  17. Cela provient probablement du livre de la psychologue Jeanne Sciaud-Facchin “trop intelligent pour être heureux”. Cette psychologue faisait un profil psychologique des enfants ayant des problèmes qui lui était présentés et a découvert que plusieurs étaient HPI ou plus intelligent que la moyenne. La thèse (non vérifiée) est alors que des enfants trop intelligents auraient tendance à s’ennuyer en classe et donc à mal travailler, et ainsi à mal tourner.

    Le problème est que l’analyse est faussée car elle ne considère que les enfants ayant des problèmes qu’on lui a présenté. Son échantillon est ainsi fortement biaisé et il y aurait eu une généralisation abusive.

    Si on fait une analyse statistique dans les règles de l’art telle qu’elle a été réalisée par Nicolas Gauvrit, on constate que les HPI ayant des problèmes sont une petite minorité (~5%) qui ne diffère pas significativement des non HPI. La majorité des HPI s’insèrent bien à l’école et profitent de leurs facilités pour ne pas se faire remarquer, dans un sens ou dans l’autre. D’ailleurs beaucoup de ces personnes passent sous le radar.

    Nicolas Gauvrit se base sur des études statistiques portant sur des cohortes d’individus pris aux hasard dans la population. On leur fait passer des tests de QI et on obtient ainsi l’échantillon des HPI qu’on étudie. Cet échantillon de HPI est alors non biaisé.

    Pour s’informer sérieusement sur le sujet il y a le canal youtube Intensément podcast que je recommande.

    Le résultat des courses est que beaucoup des critères d’identification des HPI proposés par Sciaud-Facchin ne sont pas pertinents. Cela a donné lieu à de nombreux autodiagnostic fantasmagoriques. La seule façon de déterminer si une personne est HPI est de réaliser le test de QI et d’avoir plus de 130 sur l’échelle de Wechsler.

  18. Parce que (et ça va peut-être en énerver certains mais rien à battre) certains refusent d’admettre que leurs enfants sont des petits cons mal éduqués, insolents et prétentieux et préfèrent débiter des conneries et rejeter la responsabilité pour éviter de regarder la réalité en face par rapport à leurs petits anges (et aussi parce qu’accessoirement ça leur évite d’avouer qu’ils ont foiré leur rôle de parents et sont responsables).

    Car on oublie pas : quand c’est les enfants des autres, c’est des petits cons mais quand c’est les tiens, c’est juste qu’ils sont hyperactifs.

    A noter que ça n’enlève pas les problèmes rencontrés par les enfants réellement concernés.

  19. Les magazines féminins.

    Tik tok.

    Faut pas chercher plus loin. Ils pensent tous que leur progéniture est exceptionnelle…

  20. Parce que HPI c’est un label plus valorisant que “autiste” ou “tdah”. Y a quelques années c’était asperger la mode aussi. Sauf que ça retarde voir empêche des vraies prises en charges nécessaires pour les gamins et ils se retrouvent à faire un burnout à 20 ans ou même avant.

  21. HPI diag à 21 ans ici. Bah je sais pas si ça m’aurait aidé plus tôt. Mais ça m’a définitivement aidé ensuite. J’ai pris plusieurs années à retrouver confiance en moi et je vais diplômer l’année prochaine d’un diplôme d’ingé aérospatial. Donc ya quand même du positif dans tout ça parfois.

  22. Rubinstein (?) à qui on demandait s’il avait vu beaucoup d’enfants prodiges dans sa carrière répondit : ” des enfants prodiges non , mais des mères d’ enfants prodiges, oui”

  23. Il y a un autre gros problème.
    Les enfants ne peuvent plus redoubler et de nombreux élèves sont dans une situation où on propose un saut de classe. Normal : un redoublement ça coûte cher à l’Educ Nationale et le saut de classe économise de l’argent.

    Bref, les profs sans dans une situation où ils doivent gérer des élèves qui n’auraient jamais du passer au niveau où ils sont et de fait sont en grand écart permanent avec des effectifs de 30 élèves par classe.

    A priori mes enfants ne sont pas HPI mais je me pose peut être les mauvaises questions ! /s

  24. Diagnostiquée soi-disant “HPI”/surdouée dans mon enfance. Avancée de deux classes, et mes parents avaient refusé que j’en saute deux de plus. Je peux confirmer que c’est absolument n’importe quoi, il suffit juste de faire un peu pression sur les professeurs en primaire et n’importe qui peut être considéré “HPI” et être avancé. Il suffit pour n’importe quel gamin de dire qu’il s’ennuie un peu au début d’année et c’est bon. L’adaptation aux niveaux supérieurs, pareil, tout le monde pourrait le faire. Ça m’a juste convaincue qu’on pourrait réduire sans problème le cycle scolaire de 3 ans pour tout le monde en fait.

  25. parce que c’est l’ère de l’enfant roi et que la plupart des parents de maintenant sont déconnectés de la réalité.

  26. C’est une obsession française, c’est hilarant. Jamais entendu parler dans les autres pays où j’ai vécu.

    C’est comme les doudous.

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