“Je ne me suis pas posé la question” : au procès des viols de Mazan, l’indifférence des accusés vis-à-vis du consentement de Gisèle Pelicot



“Je ne me suis pas posé la question” : au procès des viols de Mazan, l’indifférence des accusés vis-à-vis du consentement de Gisèle Pelicot

by Caramel_Mou

5 comments
  1. > En revenant sur ses relations antérieures, Hugues M. raconte qu’il lui est arrivé de pénétrer ses compagnes par surprise, dans leur sommeil, assurant qu’elles lui en avaient fait la demande. “Le scénario que vous décrivez là, c’est un viol par surprise”, souligne Antoine Camus, avocat de la partie civile. Son ex-compagne, Emilie O., a témoigné à la barre : cette trentenaire s’est notamment souvenue d’une nuit de 2019 où elle s’était réveillée précisément dans cette situation. Hugues M. avait prétexté ne pas s’en être rendu compte, assurant qu’il était en train de rêver.
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    > Convoquée par les enquêteurs, qui lui ont annoncé les faits reprochés à son ex-compagnon, la jeune femme s’était souvenue qu’elle avait été “prise de vertiges” entre septembre 2019 et mars 2020.

    Un csc des familles.

  2. J’ai tellement peur qu’ils arrivent à s’en sortir parce que ‘ouais nan mais on savait pas que c’était un viol’. Le manque le plus basique de bon sens et d’humanité ne devrait pas être une défense recevable. 

  3. Je pense honnêtement que ça montre juste à quel point la culture du viol est ancrée, et à quel point le consentement est un notion plus floue qu’ils ne le pensent pour beaucoup de personnes. Peut-être que certains mentent en se disant que ça sonne mieux que d’avouer qu’ils savaient, mais je pense sincèrement que ce point de vue, bien que prédateur et dangereux, est hyper répandu, qu’il y a moyen que certains ne se soient réellement juste “pas poser la question”, et que dans d’autres conditions il y aurait pu avoir une centaine d’accusés en plus, facile.

    À noter bien sûr que je les considère comme coupables tout du moins moralement et que n’importe qui aurait dû comprendre rien qu’avec le titre du salon et les conseils du mari que c’était bel et bien un viol hein.

    Il y a des gens qui ne se sont jamais intéressés au féminisme, ou qui veulent faire du libertinage mais qui se sont jamais posés la question des limites et des droits de chacun. Qui ont une misogynie tellement ancrée que l’idée que le consentement de Gisèle compte également ne les a sincèrement même pas effleuré.

    C’est un peu mon espoir pour ce procès… Que le plus de monde possible se rende compte des problématiques du consentement, de leur propre comportement problématique, et que les choses bougent un peu. Je suis probablement trop optimiste mais j’espère que la société française saura se regarder en face et tirer des leçons de ce que ce procès dit sur nous.

  4. Est-ce que quelqu’un qui s’y connaît en droit peut confirmer que si l’intentionalité de violer n’est pas démontrée il y a une réelle possibilité qu’ils soient acquittés ?

  5. Est-ce anodin comme annonce ou une défense réfléchie en lien avec la définition dans la loi pour s’en sortir ?

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