Rima Hassan dénonce le cadrage partial d’un article du “Monde” – Par Loris Guémart | Arrêt sur images



Rima Hassan dénonce le cadrage partial d’un article du “Monde” – Par Loris Guémart | Arrêt sur images

by StarLouZe

4 comments
  1. # Rima Hassan dénonce le cadrage partial d’un article du “Monde”

    Une polémique fondée sur une citation anonyme

    Dans la rubrique “Culture” du *Monde,* le 26 septembre, [paraît un article](https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/09/26/une-exposition-photo-de-rima-hassan-au-festival-jaou-de-tunis-suscite-des-inquietudes_6335444_3246.html) titré *”Une exposition photo de Rima Hassan au festival Jaou de Tunis suscite des inquiétudes”.* Sous-titre : *”La présence, en tant qu’artiste, de l’eurodéputée à la biennale d’art contemporain, avec une série de portraits de réfugiés palestiniens, dérange une partie de la communauté juive tunisienne.”* Sauf que le papier n’évoque en réalité cet aspect qu’au 11e et dernier paragraphe, sur la base d’une citation anonyme. Elle est attribuée à *”un habitant du quartier”*  de Tunis dans lequel l’exposition va se tenir : “Toutes les rues ici ont été débaptisées dans les années 1960. Ce n’est pas un hasard si l’exposition se tient là où une grande partie de la présence juive a été effacée.”

    L’eurodéputée LFI Rima Hassan – élue bien après avoir débuté ce travail artistique de plusieurs mois au sein des camps de réfugié·es palestinien·nes – prend la plume sur X pour déplorer le cadrage choisi par le quotidien. *”La source d’inquiétude mentionnée dans l’article, c’est, tenez vous bien, le fait que le lieu de l’expo se trouve rue de Palestine (ça ne relève pas de moi par ailleurs) et qu’une synagogue se trouve près de cette rue et le tout basé sur UN SEUL témoignage anonyme”*, [s’indigne Rima Hassan](https://x.com/RimaHas/status/1839392618394087476). En accompagnement, la femme politique poste le message initial de la journaliste : *”Avec ma consœur du service culture, nous nous intéressons à l’Expo de photo que vous préparez pour Tunis. J’aimerais que vous me parliez de votre projet.”* Le lendemain 27 septembre, elle [fait part](https://x.com/RimaHas/status/1839740599794315762) d’un autre élément : l’une des deux journalistes a recueilli un témoignage favorable à l’exposition. Un commentaire de l’artiste juif tunisien Rafram Chaddad, qui  acceptait que son nom soit cité. Son point de vue n’a pas été inclus dans le reportage. En réponse, il a publié les questions et ses réponses sur son compte Instagram.

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    # “Sciemment retiré des témoignages”

    Rima Hassan, X, 27 septembre 2024

    Jointe par *Arrêt sur images*, Rima Hassan met sa casquette d’artiste et raconte son projet artistique : ses voyages dans les camps de réfugiés, ses retrouvailles après 20 ans d’exil avec son père, son choix de photos avec et sans keffieh, autant que politisation déshumanisante dont font l’objet les 5,6 millions de réfugié·es palestinien·nes, y compris selon les pays dans lesquels ils et elles résident depuis plusieurs générations. De tout cela, qu’elle assure avoir aussi raconté à la journaliste du *Monde*, Sandrine Cassini, il reste deux paragraphes.

  2. Grâce aux réseaux sociaux. Toutes les ficelles se voient. Tout le monde peut donner des vérités, rétablir des points de vue mis sous le tapis. On peut croiser les sources et les arguments de chacun (on notera la défense nullissime des journalistes ici). C’est dingue comment l’empire médiatique est et a toujours été médiocre, qu’il est resté dans sa médiocrité. L’imposture au grand jour à chaque instant. Ça fait plaisir on ne regrettera pas ces outils de propagande de milliardaires, remplis de gros nazes opportunistes, sans génie, sans plume, des petits compilateurs d’informations qu’ils ne comprennent pas.

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