Elles déclarent avoir choisi le travail du sexe : « Il y a deux ans, je me suis dit : et si je sautais le pas ? »



Elles déclarent avoir choisi le travail du sexe : « Il y a deux ans, je me suis dit : et si je sautais le pas ? »

by lettreduprintemps

18 comments
  1. # Elles déclarent avoir choisi le travail du sexe : « Il y a deux ans, je me suis dit : et si je sautais le pas ? »

    # La prostitution demeure, dans la grande majorité des cas, synonyme de contrainte et d’exploitation. Certaines femmes, cependant, disent avoir décidé, pour un jour ou pendant plusieurs années, de se faire payer pour du sexe, une manière pour elles de se réapproprier leur corps.

    JOHANNE LICARD

    Pour Véronique (la plupart des prénoms ont été modifiés), la trentaine à l’époque, tout est allé très vite. *« Cela n’allait déjà plus avec le père de mes enfants, dont je me suis ensuite séparée »*, raconte cette professeure des écoles nantaise. Sur le réseau social X, où elle possède un compte anonyme, elle poste un jour, sur le ton de la provocation : *« Avez-vous déjà couché pour de l’argent ? »*

    *« Un de mes abonnés est venu me demander si cela m’était arrivé et si cela me dirait de le faire avec lui. Je suis restée totalement interdite, ne sachant quoi répondre. Mais cela me trottait dans la tête. C’était un de ces “vieux beaux”, il était chef d’entreprise. Je ne l’avais vu qu’en photo, je me suis dit : pourquoi pas ? »*

    Le premier rendez-vous, fixé à l’hôtel, est une *« catastrophe*, se souvient cette mère de deux jeunes enfants. *Il voulait que je le domine, je n’étais pas du tout à l’aise. Mais ça lui a plu, et je me suis prise au jeu. On s’est revus trois, quatre fois en quelques mois »*.

    Ce qui a frappé Véronique ? A quel point il lui a été *« facile »* d’avoir des relations sexuelles tarifées. *« J’avais posé la question à quelques personnes de confiance sur les réseaux, on m’avait dit : “Demande 200 euros !” J’aurais pu demander plus, mais c’était déjà beaucoup : une heure et demie pour gagner 200 euros ! »*

    Après son premier rendez-vous, Véronique ne savait *« pas trop quoi faire de cet argent »* : *« C’était du liquide, je n’allais pas le déposer à la banque… J’ai fini par m’acheter une belle paire de chaussures. »* Six ans plus tard, elle n’a jamais réitéré l’expérience, mais ne l’exclut pas. « Finalement, ce n’était pas très différent de ce que j’aurais pu faire avec un mec rencontré sur Tinder, sans me faire payer. »

  2. > Je ne ferai jamais ça pour me payer des choses de luxe.

    Tin’ quitte à se faire casser le cul autant se faire plaiz’ et arreter de subir le jugement imaginaire d’une société qui ne sait pas si elle est progressiste ou si elle doit vivre comme en afghanistan.

    Je veux dire, en disant ça elle juge les autres quelque part.

  3. La prostitution c’est un bon sujet, en général on ne sait pas si il faut être pour ou contre pour être moralement droit dans ses botes.

  4. Mouais vraiment pas convaincu par l’article, qui a certes le mérite d’indiquer que l’on a faire à des personnes globalement aisées, pas aidé par le côté extrêmement antipathique des premières concernées.

    Entre celle qui est misandre, les autres à moitié, celle qui utilise ça pour faire indirectement payer son ex car après le divorce elle a galéré pour payer Noel ou celle qui dit que être une pute c’est plus sur que faire un rencard sur Tinder ça donne pas forcément une image de personne très équilibrées qui ” reprennent contrôle de leur corps”, on est plutôt à l’opposé.

  5. > Au bout de trois ans, l’expérience a tourné court. « Mon ex-mari a reconnu mon corps sur la photo d’un site – j’ai un grain de beauté caractéristique. On était en pleine procédure pour la garde des enfants, il a menacé d’en parler à nos avocats. Cela m’a révoltée. »

    C’est OK de se taper une à plusieurs prostituées avec de l’argent qui pourrait servir pour les enfants, mais ce n’est pas OK de gagner de l’argent par ce moyen là.

    Connard.

  6. “J’ai adoré l’idée de reprendre le pouvoir sur son corps en faisant payer les hommes.”

    C’est… un peu pathétique comme approche. Le seul moyen de “reprendre le pouvoir” sur son propre corps c’est de le vendre? Ça fait aucun sens.

  7. Tres haut taux de suicide chez les travailleurs/ses du sexe. Surement principalement a cause des stigmates mais indirectement c’est plus une profession/occupation de personnes en detresse psychologique ou social. La prostitution existe aussi chez les classes superieurs mais la motivation est souvent le besoin d’argent ou l’appat du gain.

  8. Je suis travailleur du sexe, vous êtes super dur e.s je trouve. On fait comme on peut. Je veux bien répondre à des questions mais soyez plus bienveillants. Si les violences existent massivement dans les prestations proposées par des hommes à des hommes, ce sont les copines qui prennent le plus cher

    Edit: je viens de lire l’article, il est vrai qu’on parle d’escorts (200 balles 🤩) mais ça change rien au regard qu’on devrait nous porter

  9. D’un pdv féministe j’ai du mal avec la position abolo pour pleins de raisons mais en plus les parcours de sorties proposés par les assos abolos sont juste pas viable. J’avais vu des gens en parler on te propose une somme hyper maigre et tu dois plus jamais vendre ton corps du tout, mais pour des gens précaires qui font ça pour payer leur loyer ou leur bouffe c’est pas possible

    Je suis pas hyper fan de l’angle de l’article, j’ai l’impression qu’ils ont pris que des meufs qui ont fait ca vraiment pour la thune genre comme travail. Y a des TDS qui sont pas trafiqué mais qui font aussi ça par choix parce que en terme de travail c’est celui qu’elles peuvent et veulent exercer et jtrouve que l’article manque un peu de ce pdv des nanas plus précaires qui font ca pour survivre et c’est pas différent des autres types de travail dans le capitalisme, on vend juste plus littéralement son corps

  10. Pour au final s’acheter des sappes… Un peu ridicule, mais chacun fait ce qu’il veut de son cul comme on dit.

  11. Si vous voulez un autre son de cloche je vous recommande le podcast “La vie en rouge” produit par le Mouvement du Nid, qui fait intervenir des femmes qui se sont sorties de la prostitution et racontent leur expérience, c’est pas la même chose que ces témoignages et on a bien la violence inhérente à ce milieu qui se dégage (c’est aussi très dur attention)

    https://mouvementdunid.org/prostitution-societe/podcast/

    Personnellement je considère que si tu as besoin de payer la personne pour avoir son consentement, quoiqu’on en dise, ce n’est pas du sexe mais un viol

  12. Je n’ai pas d’opinion définitive sur le sujet. Il faut respecter les choix de chacun évidemment, mais la contrainte se glisse dans tous les recoins… Bien sûr, c’est une histoire de classe sociale et économique avant tout. Je pense personnellement qu’on ne peut pas avoir de position absolue, parce que chaque situation est différente. Mais oui, pour moi la liberté de disposer de son corps implique… ben la liberté d’en disposer pardi. La seule limite est le consentement, ce qui est bien le problème vu que souvent le dêbat porte sur l’exploitation par la dépendance économique. Au fond, c’est un sujet plus large sur le capitalisme, c’est juste que les conséquences portent sur l’autonomie sexuelle, donc c’est un peu brûlant. Bref, difficile de s’en sortir sur ce terrain miné.

    Il y a par contre un truc très clair dans l’histoire.

    Peu importe l’ambivalence que l’on peut avoir ou la position morale, il y a une chose que l’on sait: *l’abolitionisme ne marche pas*.

    Point final.

    C’est tellement hypocrite de se penser supérieur parce que, nous, on veut que l’exploitation n’existe plus, donc c’est nous les vrais féministes, alors que… ben non. C’est juste pas possible en fait. Ça n’existe pas. Faire disparaître la pratique est une lubie. Un mirage complet. On le sait parce qu’on a essayé plein de fois, avec plein d’autres trucs d’ailleurs, et ça n’a jamais marché. Écrire de telles lois reviendrait juste à rendre la pratique plus précaire, plus dangereuse et moins transparente. Ça favoriserait le trafic et l’exploitation.

    En d’autres termes: les abolos peuvent bien aller se faire cuire le cul. On s’en fout de votre avis sur la question, la réalité veut que mener la logique à son terme dans la vraie vie mène droit dans le mur et renforce exactement ce que vous prétendez combattre. Et oui, même si le client est le seul puni, ça a aussi un effet négatif. C’est pas nouveau, et c’est pas une question d’opinion, c’est juste 100% objectif.

    Les questions se posent uniquement sur le thème de: ok, on ne peut pas faire ça, maintenant, qu’est-ce qu’on fait du sujet? Comment faire en sorte que ça soit safe et encadré et que les pratiques abusives peuvent être suivies et arrêtées? C’est très vaste et très compliqué, mais j’ai un peu l’impression que le débat n’en est même pas à ce stade au final plutôt basique, et c’est plutôt inquiétant. C’est dommage, parce que, aussi difficile qu’il soit, c’est aussi un exercice très fructueux en terme de déconstruction et d’intersectionalité, et on entend finalement assez peu de choses qui dépassent ce cap qu’on arrive pas à franchir.

  13. Quel est le but de cet article ? Pousser les femmes à se prostituer ?
    Il n’y a rien à romantiser dans la prostitution.
    Le Monde peut vraiment faire d’excellent articles mais parfois c’est catastrophique.

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