Vous avez déjà eu le variant Omicron, qui circule depuis 2 ans, et vous n’avez presque rien eu comme symptômes ? Vous vous dites peut-être que vous êtes tranquilles à vie, mais ce n’est pas si simple.

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Depuis quelques semaines, presque tout le monde est malade. Au bureau, dans la famille, chez les amis,… Vous avez forcément connu de près ou de loin quelqu’un qui a été touché par un rhume, ou encore le Covid. Ce dernier s’est imposé dans notre vie comme toute une série d’autres virus avec lesquels nous devons composer durant toute l’année. Avec un petit pic d’infections en septembre, la situation semble se calmer. Mais si vous avez eu le covid, êtes-vous totalement à l’abri de faire une forme grave si vous l’avez de nouveau? On a posé la question au docteur Yves Van Laethem, infectiologue, et figure bien connue durant la crise sanitaire.

Le même variant

Pour le moment, nous avons le même variant depuis près de 2 ans. “Une immunité cellulaire et humorale est émise après le contact avec le virus. Le variant n’est plus le même qu’il y a deux ans, mais nous restons dans des descendants d’Omicron. Même s’il y a différents variants, cela reste de la grande même famille, ils changent juste de masque, en quelque sorte.”

Si changement de statut immunitaire..

Si vous êtes une personne d’un âge moyen, sans problèmes de santé, et que vous avez déjà eu le variant Omicron, pouvez-vous avoir une forme grave si vous l’avez prochainement? “Il serait étonnant que si leur statut immunitaire n’est pas fort changé, qu’ils fassent une forme grave, c’est très peu probable. Car ils ont une certaine protection même si elle n’est que partielle, et ce variant-ci n’est pas plus virulent.”

Mais si vous avez eu un problème de santé entre-temps, attention, la situation n’est pas la même. “Si la personne a acquis depuis qu’elle a eu la première fois le variant une immunodéficience quelconque par exemple pour une greffe, un anticancéreux ou autre, il faut rester vigilant.”

Même si nous avons abaissé la vigilance sur le virus, il touche encore des gens, des familles. “J’ai des collègues qui me disent avoir encore des patients aux soins intensifs, mais on est dans des cas de figure où les personnes sont très âgées, ou avec une immunodéficience. Il est donc toujours possible d’attraper les variants actuels avec des formes sévères, et même d’en décéder, mais cela devient de plus en plus rare”, avertit Yves Van Laethem. Heureusement, pour la majorité d’entre-nous, c’est devenu un virus bénin, comme un rhume. Et pour les personnes qui ont plus de 65 ans ou une immunodéficience vous pouvez vous faire vacciner gratuitement.

Car avec l’âge (après 60 ans), il ne faut pas négliger les impacts que le virus peut avoir sur votre corps, même si l’Omicron reste le moins agressif des variants que nous avons connus précédemment. “Avec l’âge, l’immunité commence à décliner. Statistiquement parlant, on a vraiment une courbe où l’on voit que cela décroit progressivement plus ou moins fort en fonction de différents facteurs. Il faut considérer que le risque s’accroît insensiblement à la progression des années.” Évidemment, si vous l’avez eu à 20 ans, et que vous avez maintenant 25 ans, vous ne risquez à priori pas plus de développer une forme grave.

Si vous aviez déjà une immunodéficience

Si vous avez déjà eu le covid avec une immunodéficience et que vous n’avez eu qu’un simple rhume, vous n’avez à priori pas de raison de vous inquiéter, mais seulement si votre immunité n’a pas été altérée. “Probablement que le risque n’est pas très important, car si dans la première situation vous êtes passé au travers, il est fort probable que la personne réagisse de la même manière avec les variants actuels, car ils ne sont pas plus agressifs. Et d’habitude, les greffés et autres acceptent de se faire vacciner, etc”, explique Yves Van Laethem. Évidemment, si vous aviez par exemple un traitement contre le cancer, et qu’il est maintenant beaucoup plus important qu’au moment où vous avez eu le covid, vous faites partie des gens dont l’immunodéficience a été modifiée depuis la première contamination.

Toutes ces données restent générales, il est impossible d’évaluer individuellement l’immunité spécifique de chacun, il faut donc toujours rester vigilant pour soi, et ses proches.

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