Le ministre de la Défense lituanien affirme que l’inaction a déjà provoqué l’extension du conflit en Ukraine.

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La Lituanie estime que le temps est venu pour l’Ukraine d’être invitée à rejoindre l’OTAN, car c’est selon elle le seul moyen d’assurer son avenir.

Interrogé sur Euronews, son ministre de la Défense Laurynas Kasčiūnas approuve sans équivoque ce point du plan de victoire présenté récemment à ses alliés par le président Zelensky, et ce bien que plusieurs dirigeants de l’UE et membres de l’OTAN n’y soient pas très favorables. Pourtant selon le ministre l’inaction serait sans doute une grave erreur.

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Laurynas Kasčiūnas :

“La Lituanie a toujours soutenu l’invitation de l’Ukraine à adhérer à l’OTAN, car nous pensons qu’il ne faut pas envoyer à la Russie le message qu’elle dispose d’un droit de veto informel sur l’élargissement de l’OTAN. C’est LA plus grande erreur.

La nation ukrainienne, qui lutte pour son indépendance mais aussi pour notre sécurité, mérite, vous le savez, le droit à l’autodétermination.

Quelle organisation, quelle communauté choisir pour l’avenir, pour ses enfants, pour les générations futures ? C’est pourquoi l’invitation n’est pas une adhésion, mais un point de non-retour. C’est l’irréversibilité. Je pense donc que nous pouvons faire ce geste. Au moins une invitation.”

Euronews :

“Il y a plus qu’une simple hésitation autour de cette invitation. Pour l’Ukraine, parce que ce qu’on lui a donné, c’est ce pont indestructible vers l’adhésion, mais pas une invitation. Les États-Unis ne sont pas très enthousiastes. Et des pays comme la Slovaquie et la Hongrie y sont activement hostiles.

Laurynas Kasčiūnas :

“Oui, les mots sur les ponts d’irréversibilité ne fonctionnent pas. Nous avons besoin d’actions, et si nous n’agissons pas… Eh bien vous savez, je me souviens de l’histoire qui a précédé la guerre à grande échelle en 2017, 2018, après la Crimée et le Donbass.

Nous avons entendu beaucoup de voix de la part de nos amis qui disaient : “si vous donnez des armes à l’Ukraine, il y aura une escalade. Il y aura de la provocation.”

Et nous ne leur en avons pas donné assez. Et vous voyez ce qui s’est passé ?

Ne rien faire est une escalade.

Penser, que notre soutien à l’Ukraine peut aggraver la situation est une erreur.

Et j’espère que nous comprendrons et apprendrons de nos erreurs.

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Vous pouvez retrouver l’intégralité de cet entretien dans notre programme Europe conversation ce jeudi soir à 19h45.