La Guadeloupe est sans électricité, ce vendredi 25 octobre 2024. Tous les moteurs de la centrale EDF PEI de la Centrale de la Pointe Jarry sont à l’arrêt, depuis ce matin. Le redémarrage progressif des moteurs prendra plusieurs heures, EDF Archipel Guadeloupe parlent de délestages de plus de 4 heures pour le département.

Peu après 8h30, ce vendredi matin, l’arrêt des 12 moteurs de la centrale Jarry, qui fournit la quasi-totalité de l’électricité sur le territoire de près de 380 000 habitants a provoqué un incident électrique généralisé.

EDF Archipel Guadeloupe informe que cette coupure pourrait durer au-delà des délestages habituels, et risque de dépasser les 4 heures. À ce stade, il est difficile d’établir des prévisions précises.

Communiqué d’EDF Archipel Guadeloupe

Une conséquence probable de la grève qui oppose depuis plus d’un mois les salariés affiliés à la FE-CGTG et la direction de l’entreprise. 

C’est tout le département qui est actuellement sans électricité.

Dans ce contexte d’incident généralisé sur le système électrique (black-out), EDF Archipel Guadeloupe met tout en œuvre pour réalimenter une partie du territoire avec les moyens de productions disponibles.

Communiqué EDF Archipel Guadeloupe

Jimmy Thélémaque, le secrétaire général de la CGTG Energie a donné la position du syndicat, ce vendredi matin.

CONFLIT SOCIAL EDF PEI ⚡️💡✊🏾
La Présence de Frédéric MAILLARD est désormais nécessaire. La négociation sous la facilitation de la DEETS doit reprendre. Pour EDF PEI, avoir quitté la table des négociations trouve réponse.

— Jimmy THELEMAQUE (@ThelemaqueJimmy) October 25, 2024

Après la rupture des négociations, le 18 octobre dernier et le départ du directeur général adjoint d’EDF PEI, les discussions sont au point mort. La direction a mis un protocole de fin de conflit à la signature de la FE-CGTG, le 21 octobre, mais le syndicat réclame à nouveau un interlocuteur de Paris. Un dernier point d’achoppement portant sur le mode de calcul des congés payés.

Le conflit, qui dure depuis le 15 septembre, concerne l’application d’un protocole d’accord, signé à la fin d’une première grève en 2023. À l’époque, le conflit, qui avait duré plus de deux mois, portait notamment sur la titularisation d’intérimaires, mais aussi sur le rattrapage de 5 ans d’arriérés de salaire.

Pour l’heure, nul ne sait combien de temps durera ce black-out sur l’archipel.