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Les développeurs français HydroQuest et Normandie Hydroliennes – à l’origine des deux projets de fermes pilotes hydroliennes prévues d’être implantées dans le raz Blanchard en 2026 pour Flowatt et 2028 pour NH 1 – ont été annoncés comme les lauréats parmi les 337 demandes du dernier appel du Fonds pour l’innovation.

Un coup de pouce bienvenu

À la clé, une somme de 51 millions d’euros à se partager, une aide précieuse pour boucler le financement de ces deux projets.

« Une excellente nouvelle », souligne Guillaume Gréau, directeur du développement chez HydroQuest, tombée jeudi, quelques jours après la proposition de loi adoptée par le Sénat, allant à l’encontre de la volonté de déploiement et de commercialisation de la filière de l’hydrolien en France.

La filière a besoin de cela, de bonnes nouvelles, dans le cadre de la discussion annuelle autour de la programmation pluriannuelle de l’énergie.

Guillaume Gréau, également représentant titulaire du Syndicat des énergies renouvelables (SER) en Normandie

Dans le cadre de l’appel à propositions 2023, la Commission européenne a récompensé seulement deux projets « pilotes » en France sur les 17 retenus en Europe. « Je pensais que nous avions 30 % de chance de l’emporter, mais le dossier a bien été construit », se félicite le dirigeant de Flowatt.

Les équipes de ces parcs marémoteurs se sont distinguées pour leur travail de conception sur sept hydroliennes de 2,5 MW pour Flowatt, et quatre turbines de 3 MW pour Normandie hydroliennes.

Le premier a d’ailleurs décroché la note maximale sur deux critères, à savoir la maturité technique et la « réplicabilité », autrement dit la probabilité que la ferme pilote « fasse naître des petits ».

« Un trésor énergétique »

« J’espère que le gouvernement va tenir compte de cela et comprendre que notre façade maritime, la Bretagne et la Normandie, est un véritable trésor énergétique », lâche Guillaume Gréau.

D’un avis commun, le SER assure que les trois sociétés actrices de la filière en France – avec Inyanga et sa turbine dans le passage du Fromveur au sud d’Ouessant – « sont prêtes à recevoir des appels d’offres ».

Un jalon « indispensable », rappelle Katia Gautier, directrice du projet NH 1, pour « donner de la visibilité, investir et réduire les coûts ».

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