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Le 10 septembre, Donald Trump et Kamala Harris se sont affrontés lors de leur premier débat télévisé. En 90 minutes d’échange, les deux candidats à l’élection présidentielle des Etats-Unis n’ont prononcé que quatre fois les mots “Europe” et “Ukraine”. 

Trump s’est vanté, encore une fois, de vouloir forcer les nations européennes à payer “ce qui est dû” à l’OTAN. Harris a réitéré la vieille promesse du Parti démocrate : les Etats-Unis soutiendront leur alliés “comme il en est notre devoir, en tant que leader garant des valeurs et normes internationales”. Et ce fut tout.

Mise à part la description du Premier ministre hongrois Viktor Orbán comme quelqu’un de “solide [et] intelligent” par Trump, et la joute des candidats quant à qui pourrait tenir tête à Vladimir Poutine, la menace que la Russie pose à l’Europe n’a pas été mentionnée, pas plus que le réchauffement climatique – un sujet que l’UE semble prendre bien plus au sérieux que la Maison-Blanche de l’actuel président Joe Biden, et certainement bien plus que Trump.

Le fait est que, depuis 50 ans – et plus récemment en raison de grandes vagues d’immigration – la population des Etats-Unis est de moins en moins européennes, et ainsi bien moins intéressée par l’Europe.

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