Invité mercredi de Sud Radio, le président de l’UDR a considéré que «les démocrates ont laissé prospérer le chaos pour leurs intérêts.»
Le face-à-face Donald Trump-Kamala Harris ne divise pas seulement les Américains. À cinq jours de l’élection présidentielle aux États-Unis, les deux candidats, au coude-à-coude dans les sondages, jettent leurs dernières forces dans la bataille. Ce duel, forcément très suivi à l’international, amène certains responsables politiques français à se positionner. Si la majorité de la classe politique redoute un retour au pouvoir du républicain, ce n’est pas le cas d’Éric Ciotti.
Invité mercredi de Sud Radio, le député des Alpes-Maritimes a clairement annoncé son choix : Donald Trump. Même si, dit-il, «ce n’est pas forcément ce qui est le plus populaire» dans l’Hexagone. Plusieurs études ont en effet montré ces derniers jours que seuls 13-15% des Français souhaitent la victoire du milliardaire. Au vu «des intérêts français et européens», le patron de l’Union des droites pour la République (UDR) estime à l’inverse que l’ancien magnat de l’immobilier «sera plus à même de régler ce qui nous menace aujourd’hui.» Comme «les conflits au Moyen-Orient et en Ukraine.»
«Ceux qui sont contre le système»
Ciblant l’administration démocrate «incapable» d’y mettre fin dans l’objectif de «laisser prospérer le chaos pour leurs intérêts», notamment économiques, Éric Ciotti regrette que «les grands perdants» de la période 2021-2025 aient été «les Européens». L’ancien président du parti Les Républicains a beau «ne pas attendre des choses extraordinaires» de Donald Trump, il «aime bien ceux qui sont contre le système.»
Certes, Éric Ciotti porte un discours plutôt minoritaire à droite. Mais, il ne fait que rejoindre son allié du RN Jordan Bardella qui, en début de semaine sur France 2, a dit apprécier «que Donald Trump défende l’intérêt des Américains et une forme de fierté américaine.» «J’aime ce patriotisme (…) J’aime ces dirigeants politiques qui font aussi passer l’intérêt des leurs et l’intérêt de leur pays et de leur nation, peut-être avant celui des autres», a-t-il poursuivi. Dans le même camp politique, les eurodéputés Marion Maréchal (Identités-Liberté) et Sarah Knafo (Reconquête) ont également appuyé, chacune à leur manière, la candidature de Donald Trump.