Un rapport confidentiel de Nestlé révèle un « risque élevé » d’arsenic dans les eaux de Vittel

by Delicious-Owl

18 comments
  1. Des la merde dans le Perrier, du mercure dans le thon, de l’arsenic dans la flotte et pdt ce temps là, ils ne s’intéressent qu’aux dividendes.

    Des vrais psychopathes.

  2. Est-ce que l’article explique d’où viendrait la pollution ? C’est l’eau brute qui est polluée ou c’est l’eau distribuée ?

  3. Mais putain de merde !!! Ils payent combien à ce gouvernement pour pouvoir continuer leurs conneries comme ça tranquille !?

  4. Un rapport interne pointe une contamination non maîtrisée pour ses eaux minérales. Le leader mondial de l’agroalimentaire assure qu’il s’agit de projections hypothétiques, mais ses déclarations sont contredites par les écrits de ses ingénieurs.

    *Pascale Pascariello*

    *31 octobre 2024 à 09h07*

    Voici un document que Nestlé a tout fait pour garder secret mais dont Mediapart publie des extraits. Daté de juin 2022, ce rapport classé « confidentiel » signale l’existence de 20 défaillances et non-respects de la réglementation portant sur la qualité des eaux et la pollution environnementale causée par son activité.

    Outre les traitements illégaux pour désinfecter ses eaux, fraude chiffrée à plus de 3 milliards d’euros et reconnue depuis par Nestlé, parmi les dangers les plus élevés, les ingénieurs auteurs de ce rapport alertent sur « le risque de concentration d’arsenic au-dessus de la limite de sécurité alimentaire » pour les eaux commercialisées sous la marque Vittel.

    pratiques frauduleuses de désinfection des eaux minérales, les usines de Nestlé dans les Vosges font l’objet d’une série de contrôles menés par les autorités sanitaires. Les inspecteurs y découvrent des bâtiments souterrains, des faux murs en inox ainsi que de multiples armoires servant à dissimuler les traitements interdits des eaux minérales naturelles commercialisées sous les marques Contrex, Hépar et Vittel.

    Plusieurs services de l’État sont alors missionnés sur le sujet : le service national d’enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l’agence régionale de santé des Vosges.

    Au même moment, en juin 2022, les ingénieurs de Nestlé mènent également une inspection en interne, dont le rapport « ne doit être ni copié ni transmis à un tiers », ainsi qu’il est stipulé sur chaque page. Seuls quelques dirigeants, parmi lesquels la vice-présidente et responsable juridique de Nestlé et le directeur financier, en sont les destinataires.

    Le constat y est accablant. Ce document, rédigé en anglais, constitue « un état complet de la ressource en eau, sous tous ses aspects », la qualité des eaux minérales, les impacts sur l’environnement et la disponibilité des ressources. Les quatre ingénieurs chargés du rapport y signalent des concentrations en arsenic qui vont au-delà des seuils réglementaires. Le risque pour la sécurité alimentaire est classé « élevé » au regard des normes en vigueur.

    L’arsenic est un élément chimique naturellement présent dans l’eau. Le tout est qu’il ne dépasse pas certaines limites. Sinon il peut être dangereux, susceptible de provoquer des cancers (du poumon, de la vessie et de la peau), des maladies cardiovasculaires et du diabète. Il peut également avoir, in utero et sur les enfants, des effets négatifs sur le développement cognitif.

    D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la voie principale d’exposition la plus toxique pour l’homme est celle liée « à la contamination de l’eau de boisson et des eaux utilisées pour la préparation des aliments et l’irrigation des cultures vivrières ». Suivant les recommandations de l’OMS, le code de la santé fixe donc un seuil réglementaire d’arsenic dans les eaux destinées à la consommation. Ce seuil est de 10 microgrammes par litre (µg/l).

    À ce niveau et au-delà, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) considère que « l’excès de risque de cancer est significatif ». Un taux supérieur n’est donc « pas acceptable ».

    **Un risque en matière de sécurité alimentaire**

    Or, les ingénieurs de Nestlé constatent dans leur rapport que « la concentration en arsenic peut atteindre les 12-13 µg/l (au-dessus de la limite légale de 10 µg/l) dans le produit fini », c’est-à-dire dans les eaux mises en bouteille sous la marque Vittel provenant du forage Bonne source. Et cela, malgré les traitements réglementaires mis en place.

    Pour éliminer l’arsenic des eaux destinées à la consommation, y compris pour les eaux minérales naturelles, certains procédés sont en effet autorisés avec au préalable l’agrément du ministère de la santé, qui en vérifie l’efficacité et l’innocuité. Depuis 2012, Nestlé utilise ainsi un système de filtration de l’arsenic par des filtres MnO2 au dioxyde de manganèse.

    Parallèlement à ce procédé, un traitement contre le fer, lui aussi autorisé, contribue également à réduire la teneur en arsenic des eaux. Mais la multinationale a choisi de ne traiter qu’une partie de l’eau forée : 60 % est traitée, 40 % reste à l’état brut. L’eau mise en bouteille est un mélange des deux.

    Toutes ces étapes doivent être contrôlées dans le cadre d’un programme interne de surveillance (PRPO, pour programme prérequis opérationnel), prévu pour tout risque de sécurité alimentaire.

    Or, au cours de leur inspection, les ingénieurs de Nestlé constatent plusieurs dysfonctionnements. Tout d’abord, la concentration en arsenic dans les eaux non traitées a été sous-estimée. Ils relèvent en effet que les valeurs dans l’eau brute peuvent parfois dépasser de 40 % les estimations faites initialement par eux-mêmes (30 µg/l d’arsenic au lieu de 24 µg/l).

    Les ingénieurs pointent une autre défaillance majeure. Au cours de certaines phases, lorsque les filtres sont usés par exemple, le processus pour diminuer l’arsenic n’est plus suffisamment efficace et, dans ce cas, le seuil réglementaire peut être dépassé selon eux.

    Dans leur conclusion, les auteurs du rapport recommandent donc d’augmenter le pourcentage d’eau traitée et de renforcer le plan de surveillance. Nestlé n’a pas voulu nous dire s’il avait depuis appliqué ces préconisations.

    Surtout, Nestlé assure que le dépassement du seuil réglementaire des concentrations en arsenic est une « situation entièrement hypothétique » et que « toutes [les] analyses montrent des résultats bien en dessous du seuil réglementaire ». Le leader de l’agroalimentaire est catégorique, Mediapart a mal interprété le rapport des ingénieurs qui « ne l’ont pas bien rédigé en anglais », omettant d’écrire au conditionnel.

    **Un scénario hypothétique selon Nestlé**

    Dans ce rapport, les 19 autres constats, parmi lesquels les traitements illégaux pour désinfecter les eaux – fraude reconnue depuis par Nestlé à la suite des révélations du Monde et de Radio France – sont rédigés de la même manière. Mais seul celui concernant l’arsenic serait un « scénario catastrophe », selon le groupe.

    Les ingénieurs auraient donc signalé comme « élevé » un risque inexistant. Pour autant, Nestlé a refusé de nous communiquer les résultats de « l’analyse quotidienne sur l’arsenic », qu’elle déclare faire dans ses usines des Vosges.

    Pour répondre à l’ensemble de nos questions, l’entreprise nous a accordé un entretien téléphonique, mais en nous interdisant d’en utiliser le continu. Cet échange « off » d’une heure n’avait, selon Nestlé, qu’un « but pédagogique » : nous faire « mieux comprendre la situation » de ce qui n’est qu’un « scénario purement hypothétique » et nous proposer une nouvelle traduction linguistique du rapport, passant de la forme affirmative au conditionnel.

    Mais des questions n’ont obtenu aucune réponse, et particulièrement celles-ci : « Quels sont les résultats des prélèvements de concentration en arsenic quotidiennement réalisés ? Dans quelles conditions sont faits ces prélèvements ? Pourquoi ne pas avoir transmis ce rapport aux autorités sanitaires ? »

    Contactée, l’agence régionale de santé (ARS), qui n’a pas été destinataire de ce rapport, a tout d’abord eu la même réponse que Nestlé : il s’agit d’un « scénario ». Une réponse livrée alors même que l’ARS n’avait pas encore pris connaissance dudit document…

    **Les silences de l’ARS**

    Lorsque nous lui avons transmis, l’ARS nous a déclaré « mener des investigations complémentaires ». Depuis, malgré nos multiples relances durant plus de deux semaines, l’agence promet de répondre mais ne le fait pas. Selon les documents que nous avons pu consulter, l’ARS procéderait à plusieurs prélèvements par an (nous avons pu obtenir pour quatre ans, quatre résultats par an) et ces résultats sont en deçà du seuil réglementaire. Mais, au regard du rapport, est-ce suffisant pour garantir quotidiennement la sécurité alimentaire ?

    Le manque d’inspection des agences régionales de santé, dû notamment à un manque de moyens humain et financier, a été soulevé par l’Inspection générale des affaires sociales dans son rapport sur les eaux minérales naturelles et eaux de source, réalisé suite au signalement dénonçant les traitements illégaux.

    Le doute est renforcé par le fait que Nestlé, pendant plus de quinze ans, a fraudé sur les eaux minérales naturelles sans que les ARS chargées des contrôles ne le constatent ou ne se donnent les moyens de le vérifier, ainsi que l’ont démontré nos enquêtes précédentes.

  5. Après utiliser des sources de régions arsenicés c’est un peu con, au moins la commune de Vittel on peut pas les blamer d’utiliser l’eau qu’ils ont

  6. Mais les problèmes dans vos vies c’est les arabes et les wokes hein .

    La cupidité du capitalisme va tous nous faire crever mais au moins mon gosse va pas se transformer en gay à cause des drag queen dans sa classe de maternelle.

  7. Vous prendrez bien un peu de pizza Buitoni et un petit verre d’eau de Vittel et un Perrier pour digérer tout ça…

  8. Oui, mais c’est pas Nestlé qui ajoute l’arsenic. Si l’arsenic se trouve naturellement dans l’eau issu de la source, le PB ne vient pas de Nestlé

  9. Toujours à me délecter de ces articles en pensant aux gens qui refusent de boire de l’eau du robinet parce que elle serait sale.

  10. Rappel de service : si vous vivez en France métropolitaine, vous n’avez pas besoin d’acheter de l’eau en bouteille pour votre consommation quotidienne.

    Fun fact : si les eaux en bouteille étaient contrôlée comme l’eau du robinet, une partie d’entres-elles seraient considérées comme non-potables.

    P.S. c’est sans parler du prix de l’eau en bouteille qui est environ 100 fois plus élevé que l’eau du robinet.

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