Le président Vladimir Poutine a nommé gouverneure d’une région de l’Extrême-Orient russe la mère d’un soldat tué en Ukraine, au lendemain de la promotion à des fonctions similaires d’un homme ayant participé au conflit en cours dans ce pays. Ces nominations sont le symbole de la montée progressive au sein du système russe d’une nouvelle élite issue de l’engagement dans l’offensive en Ukraine, tandis que les militaires russes, leurs enfants et leurs familles bénéficient déjà de nombreux avantages.
Vladimir Poutine a reçu au Kremlin Maria Kostiouk, une haute fonctionnaire régionale et mère d’un soldat mort sur le front en Ukraine, et l’a nommée à la tête du Birobidjan, à la frontière chinoise. “Je tiens à vous remercier d’avoir élevé un véritable guerrier russe, car Andreï est mort en accomplissant son devoir militaire”, a déclaré Vladimir Poutine en parlant du fils de cette femme, selon des images retransmises par la présidence. Un décret confirmant la nomination de Maria Kostiouk a été publié sur le site internet du Kremlin.
Le service de renseignement polonais a annoncé mardi avoir arrêté deux hommes qui ont été inculpés pour espionnage au profit de la Biélorussie.
Un ressortissant bélarusse identifié comme Nikolay M., 53 ans, a été inculpé pour avoir mené une reconnaissance d’installations militaires ainsi que de services spéciaux polonais, selon un communiqué de l’Agence de sécurité intérieure polonaise (ABW). Il est aussi accusé d’avoir collecté des informations sur les infrastructures ferroviaire, aéroportuaire et de transports militaires.
Son complice, un citoyen polonais identifié comme Bernard S., 59 ans, a été inculpé pour avoir aidé “à des activités des services de renseignement étranger”, selon la même source. “Les deux suspects ont reconnu leur culpabilité”, a-t-on précisé. Ils risquent chacun une peine d’au moins cinq ans de prison.
Six personnes ont été tuées et neuf autres blessées dans une frappe russe mardi matin sur la ville de Zaporijjia dans le sud de l’Ukraine, a indiqué le gouverneur régional.
L’attaque meurtrière a touché un “site d’infrastructure”, a dit le gouverneur Ivan Fedorov sur Telegram, ajoutant qu'”un incendie s’est déclaré” sur les lieux.
Le plus haut responsable de la sécurité nationale du Japon a indiqué avoir fait part à la Chine lundi de ses “sérieuses inquiétudes” concernant le renforcement des liens entre la Corée du Nord et la Russie.
Takeo Akiba s’est entretenu lundi à Pékin pendant quatre heures et demie avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, selon des médias japonais, qui évoquent aussi une éventuelle rencontre ce mois-ci au Pérou entre le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba.
“En ce qui concerne les développements actuels dans la péninsule coréenne, la coopération entre la Russie et la RPDC a été un sujet de discussion”, a déclaré M. Akiba à la presse lundi en fin de journée, en utilisant l’acronyme du nom officiel de la Corée du Nord. “J’ai fait part des graves préoccupations de notre pays à ce sujet”, a-t-il ajouté après son entretien avec Wang Yi.
Selon Washington, environ 10.000 soldats nord-coréens ont été déployés en Russie en vue d’une éventuelle action contre les forces ukrainiennes, en guerre face à l’armée russe depuis 2022.
Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à l’actualité de la guerre en Ukraine. Suivez avec nous, tout au long de la journée, les dernières informations sur le conflit débuté il y a plus de deux ans et demi après l’invasion des troupes de Vladimir Poutine.
La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a essayé lundi à Kiev de rassurer les Ukrainiens, frustrés par la timidité de la réaction occidentale en pleine escalade militaire de Moscou, qui a reçu, selon Kiev, un renfort de 11.000 soldats nord-coréens près du front. Si la ministre allemande a réitéré le soutien de son pays à l’Ukraine, confrontée depuis bientôt trois ans à l’invasion russe, elle n’a pas donné publiquement de réponses concrètes aux griefs de Kiev.
Ce huitième voyage de Mme Baerbock en Ukraine depuis le début de l’attaque russe à grande échelle intervient à un moment critique. L’armée ukrainienne, en manque d’hommes et de munitions, notamment en raison des retards de l’aide occidentale, recule depuis des mois sur le terrain. Selon Kiev et ses alliés, elle doit également faire face, désormais, à des soldats nord-coréens.
Lire aussi
Russie : des militaires nord-coréens déjà engagés dans des combats à Koursk ?
Lors d’une conférence de presse avec son homologue ukrainien Andriï Sybiga, Annalena Baerbock n’a pour sa part fait que mentionner “l’aide” militaire reçue par Moscou de la Corée du Nord, sans plus de déclarations. “Je sais à quel point certains débats en Allemagne semblent effrayants dans vos pays”, alors que “certains de mes compatriotes doutent du soutien allemand” à l’Ukraine, a admis Mme Baerbock. “C’est pourquoi je le répète très clairement (…) nous nous tenons fermement à vos côtés tant que vous avez besoin de nous”, a-t-elle souligné.
L’Allemagne est le deuxième fournisseur d’aide financière pour la défense de l’Ukraine après les États-Unis, mais Kiev est agacée par le refus répété du chancelier Olaf Scholz de soutenir son adhésion à l’Otan et de lui livrer des missiles à longue portée Taurus, par crainte d’une escalade du conflit. Lundi, sa ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, n’a d’ailleurs pas répondu à cette demande de Kiev d’autoriser des frappes en profondeur en Russie avec des armes à longue portée.
La rédaction de TF1info