A la Bourse de New York, le 22 octobre 2024. A la Bourse de New York, le 22 octobre 2024. SPENCER PLATT / GETTY IMAGES VIA AFP

Il avait dominé les dernières semaines de la campagne électorale et il s’amplifiait mercredi 6 novembre au fil de l’annonce des résultats du scrutin de la veille. Le « Trump Trade », ces choix d’investissement fondés sur l’hypothèse d’un retour de l’ex-président républicain à la Maison Blanche, est l’autre gagnant des élections.

La victoire annoncée du milliardaire et la perspective de voir une nouvelle administration Trump mettre en œuvre un programme mêlant baisses d’impôts et mesures de dérégulation profitent ainsi aux actions américaines, tandis que celle d’un relèvement des droits de douane et d’un creusement du déficit budgétaire alimente la hausse des rendements des bons du Trésor et du dollar.

Du côté des actions, l’indice S&P 500 américain se dirigeait vers une hausse d’environ 1 % à l’ouverture, et le Russell 2000, qui regroupe les petites et moyennes capitalisations américaines, vers un bond de plus de 2 %, d’après les transactions sur les contrats à terme. Les small caps sont en effet les plus à même de bénéficier de la baisse de l’impôt sur les sociétés promise par le candidat républicain.

« Euphorie boursière »

De son côté, la Bourse de Tokyo, dopée par la baisse du yen face au billet vert, qui avantage les exportateurs japonais, a terminé en hausse de 2,5 %. Et les marchés européens ont, eux aussi, débuté la journée dans le vert : à Paris, l’indice CAC 40 gagnait 1,75 % en début de séance et les Bourses de Londres et de Francfort prenaient respectivement 0,9 % et 0,8 %.

« Les marchés européens sont tractés par l’euphorie boursière américaine », résume Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie de marché chez Natixis IM. Rien à voir, donc, avec les réactions à la première élection de M. Trump, en 2016, à contre-pied de tous les sondages comme des positions prises par les investisseurs avant les élections, et qui avait fait plonger les actions en Asie et en Europe, avant que Wall Street n’ouvre en hausse, ramenant rapidement le calme.

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Cette fois-ci, la rapidité du dénouement et l’ampleur apparente de la victoire de M. Trump, complétée par la perspective d’une majorité républicaine au Sénat, profite d’emblée à l’ensemble des marchés boursiers. A commencer, logiquement, par les marchés américains.

« Trump va tout faire pour favoriser les Etats-Unis, aux dépens des autres, c’est son identité », résume Samy Chaar, chef économiste chez Lombard Odier : « Les actions américaines sont donc très bien placées. Pour les actions européennes, cela dépendra de la majorité à la Chambre des représentants, qui pourrait contraindre cette identité Trump. »

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